On ne connaît pas tant que ça la chanson


« À toutes les filles que j'ai aimées avant / Qui sont devenues femmes maintenant » chantaient Didier Barbelivien et Félix Gray en 1990. « À tous les hommes que j'ai aimés avant / Qui sont devenus papas maintenant » chante aujourd'hui Martin Poppins dans une ode aux hétéros « qui avaient une honte au fond des yeux » et « voulaient rapidement [m]'enculer un peu ». Le cabaret Madame Arthur, c'est ça : des artistes outrageusement pailletés, jouant autant avec la partie hétéronormée du public venue s'encanailler au contact de créatures au genre fluide qu'avec une autre à la recherche de safe place pour profiter sans jugement. Le tout en français et en chansons, que ces dernières soient réécrites, traduites ou offertes (plus ou moins) telles quelles.

Institution parisienne au sommet de sa gloire depuis sa réouverture en 2015, Madame Arthur tourne de plus en plus en France afin de répandre sa bonne parole queer et tant mieux. Pour ces nouvelles dates lyonnaises, quatre des artistes les plus renommés de la troupe (Charly Voodoo, Odile de Mainville, Vaslav de Folleterre et Martin Poppins) livrent, au piano, au violon ou encore à la shruti-box, un spectacle initialement créé pour Avignon dans lequel on croise, avec beaucoup de voix, d'humour et de présence, aussi bien Régine, Diam's, Starmania que, donc, un Didier Barbelivien fortement réinventé !

Le cabaret de Madame Arthur
Au Théâtre de la Croix-Rousse du mardi 19 au samedi 23 décembre


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The Survival of kindness