La photographe Marine Lanier invite l'autrice Laurine Roux à la Bibliothèque Municipale pour une rencontre autour du vivant. Regards croisés qui s'interrogent sur les rapports que nous entretenons avec l'environnement naturel.
« J‘explore des lieux interlopes, inaccessibles, où le danger et le mystère planent ». C'est à plus de 2000 mètres d'altitude, au sein du jardin le plus haut d'Europe, celui du Lautaret, que la photographe Marine Lanier s'est immergée au printemps 2020. Un écrin qui est aussi un bastion, puisque les scientifiques et botanistes qui y travaillent œuvrent à préserver une certaine forme du vivant et de la biodiversité des destructions dues au réchauffement climatique.
De cette résidence artistique est né Le Jardin d'Hannibal, une série de photographies monochromes empreintes de réalisme magique. Glacier au lever du jour, végétaux à la tombée de la nuit : l'appareil photo se fait microscope pour « prélever des fragments du vivant ». En cela, le travail de Marine Lanier pourrait faire écho à la fresque en béton du sculpteur Morog qui orne plusieurs étages de la BM, dont les formes primitives se fragmentent à l'infini comme pour tenter de percer les secrets du vivant.
Dans Le Sanctuaire de Laurine Roux, le père de l'héroïne Gemma est, lui aussi, sculpteur. Le roman, paru en 2020, narre le huis clos d'une famille réfugiée en montagne après l'extinction de l'humanité. Il est centré sur le rapport qu'entretient Gemma avec un monde plus proche de celui du jardin du Lautaret que des faubourgs de la Part-Dieu en rush de fin d'année. Au-delà du décor, quelle place donner à l'environnement qui nous entoure ? Rendez-vous le 19 décembre pour écouter les deux artistes se questionner « autour du vivant », des regards qu'elles portent sur les paysages et de la manière dont cela nourrit leur travail.
Bibliothèque Part-Dieu, 30 Bd Marius Vivier Merle, Lyon 3e
Mardi 19 décembre de 18h30 à 20h
Plus d'informations
L'une des photographies de la série « Le Jardin d'Hannibal » est empruntable à l'artothèque de la BM