Les sons minimalistes de la ville à l'Auditorium


Comment traduire musicalement le fourmillant monde sonore d'une grande ville états-unienne ? Steve Reich n'a certainement pas été le premier à intégrer les sons urbains dans des compositions – les klaxons de Gershwin et les sirènes de Varèse ne cessent de hanter l'histoire de la musique – mais dans City Life, une des pièces les plus importantes du répertoire minimaliste, le compositeur new-yorkais atteint les sommets de la perfection, décrivant avec minutie une traversée de sa ville natale.

La grammaire de la musique répétitive accueille les sons de voitures, d'avertisseurs de bateau, de sirènes de pompiers et de police pour ponctuer une promenade mémorable. En contrepoint de l'œuvre de Reich, l'Orchestre national de Lyon propose The Chairman Dances de John Adams, fresque imaginaire aux accents tantôt légers et planants, tantôt sombres, fantasmant un fox-trot endiablé entre Mao et son épouse, la légendaire Jiang Jing.

Entre ces deux œuvres incontournables se glisse une création mondiale, Random Memories de Stéphane Pelegri, second timbalier de l'ONL. Une œuvre à découvrir qui rend hommage à Miles Davis, à Frank Zappa, au bluesman Robert Johnson, à Jaco Pastorius et Salif Keïta.

City Life. Steve Reich
à l'Auditorium le vendredi 2 février


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