De la démonstration en Amérique


Sur le plateau, ça chante (que de tubes – America, Somewhere, Tonight…), ça danse, ça joue, avec force de décors et costumes très visuels ; tout ça dans la plus pure tradition de Broadway et ses grands moyens. Après avoir été donnée aux États-Unis et en Asie ces dernières années, puis fait salle comble cet automne à Paris, la mythique comédie musicale West Side Story, créée en 1957 et légèrement revue aujourd'hui par le metteur en scène Lonny Price, poursuit sa tournée dans quelques villes française – dont Lyon.

Un chef-d'oeuvre intemporel

Rien ne dépasse de ce show calibré (ça sent le savon pour citer le juré d'un feu télécrochet) et pourtant la magie opère – en VO surtitrée, 2h40 avec entracte. Car il y a presque 70 ans, Leonard Bernstein (musique), Stephen Sondheim (paroles), Arthur Laurents (livret) et Jerome Robbins (mise en scène et chorégraphies) ont livré un chef-d'œuvre intemporel malgré l'installation de leur histoire de Roméo et Juliette moderne dans le New York des années 1950.

Au cœur du récit (passé deux fois par la case ciné), la rivalité entre deux bandes de jeunes : les Jets, de parents d'origine européenne qui se considèrent comme les véritables Américains, et les Sharks, Portoricains récemment débarqués. Bien sûr, l'amour va s'en mêler, et ce sera dramatique et exaltant à la fois puisque comme l'a fait asséner Shakespeare à l'un de ses personnages de Roméo et Juliette : « Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe. » Standing ovation.

West Side Story
À l'Amphithéâtre 3000 du mercredi 21 au dimanche 25 février


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