Annie Puybareau : en quête de la lumière


« Cette lumière, pensai-je par devers moi, à ceux qui tous les soirs l'ont sous les yeux, ne dit rien. Mais à moi, qui ici suis l'étranger, elle dit beaucoup ». Ces mots de Walter Benjamin résonnent devant les peintures évocatrices d'Annie Puybareau exposées jusqu'au 2 mars à la galerie Saint-Hubert, dans le cœur du quartier des Brotteaux. Depuis plus de 45 ans, la peintre parisienne – normande d'adoption – poursuit cette lumière, à l'image du philosophe allemand dans une ville étrangère non identifiée.

Venise, Paris, Essaouira, Cadaqués, Séville, La Nouvelle-Orléans, mais aussi Cuba, le Mexique, la Chine et le Japon si chéri représentent les étapes d'un voyage incarnant parfaitement la conjonction entre l'art, la vie et la recherche. L'envie irrépressible de vivre de nouvelles expériences pousse l'artiste à entreprendre sans relâche des voyages nourrissant sa passion et sa rigueur pour la peinture.

La cinquantaine de toiles exposées parviennent ainsi à évoquer des lieux et des sensations sans jamais épuiser ni le sujet ni le motif, saisissant de cette manière un très bref instant de vie. D'un tableau à l'autre, la lumière semble se poursuivre, reportant le rendez-vous à l'image suivante mais laissant derrière elle les vestiges d'une beauté éclatante, fragments d'un voyage inoubliable.

Annie Puybareau. Œuvres récentes
À la galerie Saint-Hubert, Lyon 6ᵉ, jusqu'au 2 mars


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