C'est la 19ᵉ édition du Reperkusound, festival Lyonnais organisé par Mediatone qui se déroule au Double Mixte, à Villeurbanne. En dépit de l'ancienneté de l'événement, celui-ci compte 77% de nouveaux artistes programmés dont bon nombre d'entre eux à la renommée internationale. Une jolie prouesse pour un festival subventionné à seulement 6, 5%, et qui a vu, en deux éditions, ses coûts augmenter de 200 000 euros.
Les musiques électroniques seront encore à l'honneur avec de nombreux DJ : techno, hardmusic, trance, dubstep, électro, rave. Parmi les têtes d'affiches, on peut citer quelques tôliers du genre, comme Billx pionnier de la hardtek, Angerfist pour la hard dance, Astrix pour la psytrance. Des valeurs sûres accompagnées d'une nuée de DJ, dont une bonne partie aux influences hardtek, hardance et acid : Creeds & Helen Ka, Mandidextrous & my bad sister ou encore Contrefaçon.
On évoque aussi, tous styles confondus, La Petite Fumée, Salut c'est cool, Julien Granel (en incursion pop inattendue), Omiki et la techno mélodique d'un NTO ou d'un Joachim Pastor.
Le festival accueillera aussi son lot de bizarreries, Roland Cristal qui pousse le délire farfelu à la Salut c'est cool encore un peu plus loin, mais aussi Joube qui mixera sur son vélo fétiche, I am Fez et sa techno presque insurrectionnelle, Russian village boys et leurs tracks hardstyle qu'on sent proches de Little Big.
En rap, on peut citer le phénomène mondial Tommy Cash, l'engagement brutal d'Uzi Freyja ou encore Pierre Hugues José avec des lyrics que certains qualifieraient de satirique, d'autres, de méprisant.
Un beau fourniment auquel s'ajoute une programmation dub (de plus en plus minoritaire cependant), parmi laquelle Skarra Mucci, Tetra Hydro K et Ashkabad.
La scène Stage invaders accueillera –entre autres– une soirée eurodance et « happy rave » avec le collectif Euronight club, confirmant une tendance à laquelle on n'aurait pas cru il y a cinq ans : l'eurodance n'est pas morte, elle est même très vivace.
Cette année, le festival mise sur une esthétique à la fois futuriste et végétale, une « jungle connectée, avec de la végétation bioluminescente », d'après Médiatone. Un challenge intéressant dans un environnement pour le moins minéral. L'événement qui se revendique « résolument festif » accueillera son traditionnel lot de stands à paillettes et tatouages éphémères. Le dernier soir, les Soeurs Malsaines donneront une performance truculente sur la Solar stage.
L'association Amaac accompagnera les publics en situation de handicap. Plusieurs dispositifs de réduction des risques, lutte contre les violences, harcèlements sexistes et sexuels seront présents sur le site, parmi lesquels Keep smiling, Purple Effect, Avenir Santé, le Cegidd et le Caarud. Un dispositif de testing sera mis à disposition des festivalières et festivaliers.
Finalement, il y aura peut-être un petit inconfort à pénétrer dans le festival cette année. Le Sytral poursuit ses travaux sur le T6, qui passe à une dizaine de mètres de l'entrée de l'événement.