Love actually


Il est plaisant le Crash cœur d'Eddy de Pretto, troisième album sorti l'an passé après le succès soudain (les tubes Kid et Fête de trop en 2017, étendards d'un rap aux accents de variété – ou l'inverse, qu'importe) et deux disques venus dans la foulée. Plaisant et plus léger que les précédents, puisque quasiment uniquement centré sur l'amour, que ce soit pour les autres (« J't'assure, je n'suis pas un voleur / J'cherche juste un peu de love » sur l'entêtant refrain de Mendiant de love) ou pour soi (« J'ai qu'un but dans la vie / C'est d'être bien avec moi-même » sur le tout aussi entêtant refrain de Être biennn).

Un album qui claque à la première écoute

Un amour aux multiples facettes donc, parmi lesquelles un hommage aux figures masculines homosexuelles qui l'ont précédé (R+V) ainsi qu'aux sugar daddies qui donnent cash et amour (pApA $ucre).

Musicalement, ce Crash cœur claque à la première écoute, avec ce R'n'B fabriqué pour les radios et les corps demandeurs de tubes, tout en brillant par moments de reflets sombres. C'est qu'Eddy de Pretto reste dans la droite lignée d'une « musique dansante pour chansons tristes » qu'il offre depuis des années et qui explose littéralement en live, façon sportif urbain désenchanté dopé à la performance. Crash enjailleur.

Eddy de Pretto
Au Radiant-Bellevue (Caluire-et-Cuire) mercredi 10 avril


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