Le mysticisme clair-obscur de 108

Equinozio di primavera, la nouvelle exposition de Guido Bisagni, aka "108", se place sous le signe du spirituel et de la communion avec les rythmes de la nature. À la galerie Slika jusqu'au 4 mai.


Parcourant la vingtaine d'œuvres exposées dans la grande salle de la galerie, le regard s'oblige à convoquer de nombreuses figures tutélaires. Parmi elles, celles de Malevitch et Kandinsky surgissent avec insistance, sculptant ainsi une vision qui se charge d'un important degré de spiritualité.

L'espace vivant de l'œuvre

Guido Bisagni, aka "108", musicien punk, noise et ancien street artiste, poursuit depuis une quinzaine d'années une recherche organique et radicale. Ses toiles et ses papiers, refusant toute référence figurative, se révèlent comme des tentatives de donner forme à un sentiment intérieur qui ne peut pas être représenté ailleurs que dans l'espace privilégié de la peinture. C'est ici, sur la membrane superficielle de l'œuvre que l'illumination peut avoir lieu : un geste liminal dans l'opposition entre ombre et lumière.

Introspection et méditation

L'équinoxe de printemps, moment éphémère où le jour et la nuit s'équilibrent parfaitement, marque le renouveau de la saison printanière. Dans ce moment de passage se renouvelle le rituel de la vie, dans une communion originelle avec la nature. Dans cet entre-deux, 108 convoque le subconscient dans l'espace du travail afin d'ordonner les fragments de sa singularité par les biais de formes et de couleurs.

L'espace bidimensionnel devient non pas le lieu d'une lutte, mais d'une expression fusionnant avec l'aspect cosmique. La toile accueille ainsi un geste introspectif qui devient parlant, partageable et commun à toutes et à tous : un acte d'ouverture qui transforme la galerie en temple païen.

Vue de l'exposition ©Ghislain Mirat

 

Equinozio di primavera par 108 (Guido Bisagni)
À la galerie Slika jusqu'à vendredi 4 mai


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