Nova Lyon risque de disparaître

Aucune annonce officielle n'a été faite, ni auprès des salariés, ni auprès du grand-public. Il existe pourtant une décision publiée au Journal officiel le 20 mars dernier, actant le transfert d'exploitation d'ondes hertziennes de Nova Lyon à Radio Nova (siège parisien).


L'affaire a commencé à s'ébruiter après publication d'un tweet le 3 avril dernier, publié sur le compte de Radio scope compilant archives et informations autour de l'univers de la radio. On peut y lire : « Nova Lyon va disparaître. Nova a obtenu de l'Arcom de reprendre sa fréquence avec un changement de catégorie. Ainsi, le programme national de Nova sera entièrement diffusé à la place sur 89.8 à Lyon. »

Des dires recoupés par la décision de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), publiée au Journal officiel le 20 mars 2024 :

« [...] L'autorisation accordée à la SAS RTU d'exploiter un service de catégorie C par voie hertzienne terrestre en modulation de fréquence dans la zone de Lyon est transférée à la SARL Radio Nova afin d'exploiter un service de radio de catégorie D dénommé Radio Nova. »

Une décision qui tombe comme un couperet, et que rien ne laissait présager. Sauf peut-être la fin abrupte de la diffusion de la quotidienne Super Nova Lyon animée par Tatiana Peyroux le 27 mars dernier. 

Les salariés restants n'ont pas encore souhaité s'exprimer, de même que Radio Nova.

L'ancrage local menacé

Radio Nova est une radio FM musicale française, fondée en 1981 par Jean-François Bizot et rachetée en 2015 par le banquier d'affaires Matthieu Pigasse, qui l'intègre au groupe événementiel, culturel et médiatique Combat (Les Inrockuptibles, Rock en Seine...) Elle s'est implantée à Lyon en 2017, en s'associant avec la radio associative RTU.

Une décision qui avait à l'époque été vantée par Christine Derville, secrétaire générale du CTA (Conseil territorial de l'audiovisuel) : « C'est la dimension culturelle du projet qui a été décisive, et l'ancrage local, pas seulement qualitatif mais aussi quantitatif. Les gens seront surpris : ce n'est pas Nova Paris qui arrive, mais bien Nova Lyon qui est créé. Cette offre n'existait pas ici, on sent une volonté de proposer quelque chose de différent, qui implique tous les acteurs culturels de la ville en plein bouillonnement. » 


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