Des Pokémon aux estampes japonaises en passant par les artistes de l'écurie Kiblind, le Musée de l'imprimerie et de la communication graphique propose d'effeuiller l'univers riche et complexe de Hayao Miyazaki avec un regard unique.
« Attention, ce n'est pas une exposition du studio Ghibli » prévient d'emblée Joseph Belletante, directeur du Musée de l'imprimerie et de la communication graphique. Ce n'est pas l'histoire officielle que le musée souhaite raconter avec Le Musée ambulant. Lectures de Miyazaki, mais bien explorer la vraie histoire, faite de complexités et de dilemmes. Hayao Miyazaki a adapté à l'écran une myriade de livres et de mangas dont il a parfois acquis les droits d'adaptation, parfois pas : l'exposition raconte aussi ces histoires-là, et descend l'artiste de son piédestal, en le mettant au même niveau que ses sources d'inspirations - « qui mériteraient des expositions à part entière » précise Joseph Belletante.
Le parcours d'exposition est construit autour de 10 films majeurs du réalisateur et propose de scruter le travail de Miyazaki sur chaque projet : une constellation d'inspirations littéraires et visuelles gravite autour d'éléments officiels et récurrents (un extrait du film, l'affiche originale) pour tisser un panorama de son univers esthétique. Car Miyazaki puise son inspiration partout : des textes, des peintures, des lieux, des souvenirs… Ainsi Astro boy et les Pokemon côtoient de précieuses estampes japonaises et des créations contemporaines.
Le musée s'est associé à l'agence d'illustration contemporaine Kiblind pour proposer dix travaux d'artistes lyonnais réalisées spécialement pour l'exposition, ayant eu pour seule contrainte de s'inspirer de l'un des 10 films de Miyazaki présentés. Les versions originales sont exposées et juxtaposées aux autres œuvres, et les impressions en risographie sont disponibles à la boutique du musée. La boucle est bouclée.
Le Musée ambulant. Lectures de Miyazaki
Jusqu'au 22 septembre au Musée de l'imprimerie et de la communication graphique