Beaux parents


Ils ont la vingtaine, sortent d'une école de théâtre (celle du Théâtre national de Bretagne, à Rennes), rêvent de s'épanouir sur les planches, de jouer les grands textes... Mais sur le plateau, c'est de leurs parents qu'elles et ils parlent, à l'invitation de Mohamed El Khatib. Cet adepte de ce que l'on peut rapidement qualifier de théâtre documentaire (il s'est précédemment intéressé à une femme de ménage, des supporters de foot ou encore des gamins de divorcés) a rencontré ces élèves en plein confinement, lors de séances en visio au cours desquelles l'un d'eux a évoqué l'intimité de ses parents. Malaise chez ses camarades ; idée chez le prof !

Procédé simple et construction ambitieuse

Entre anecdotes légères et réflexions fortes (notamment sur le regard que certains parents portent sur leur enfant arrivé a priori si haut), ces interprètes de leur propre vie transmettent, autant avec pudeur et facétie, leurs mots habilement mis en scène par Mohamed El Khatib. Un procédé simple, qui gagne en épaisseur au fil de la représentation grâce à la construction de la pièce – qui use notamment de la vidéo. Jusqu'à se conclure par une fin intense et émouvante qui donne toute sa raison d'être au spectacle.

Mes parents
Au théâtre de la Croix-Rousse du mardi 14 au jeudi 16 mai


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