S'aimer la zizanie : Béatrice et Bénédict à l'Opéra de Lyon


S'inspirant de Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare, Berlioz compose en 1862 sa dernière œuvre lyrique, quatre ans après son chef-d'œuvre opératique, Les Troyens. Le succès remporté à la première au Theater der Stadt de Baden-Baden lui permet de retrouver le feeling perdu avec la musique de scène, après les échecs cuisants de Benvenuto Cellini et de La damnation de Faust.

Réparer un manque

Prévue initialement pour décembre 2020, et annulée à la suite du prolongement de la fermeture des salles de spectacles annoncée par le gouvernement, la mise en scène du controversé Damiano Michieletto est aujourd'hui proposée dans une nouvelle distribution. La baguette de la direction musicale passe ainsi de Daniele Rustioni à Johannes Debus, depuis 2009 à la tête de la phalange de la Canadian Opera Company de Toronto.

Béatrice et Bénédict © Blandine Soulage 

 

« Me marier ? Dieu me pardonne ! »

Béatrice et Bénédict porte aux extrêmes l'adage selon lequel "qui aime bien châtie bien". Les deux protagonistes matrimoniophobiques et voués à l'opposition la plus déterminée, découvrent le sentiment amoureux, entraînés par les conspirations des amis et des familles. Dans le pouvoir visionnaire de la musique romantique de Berlioz les deux ennemis signent un traité de paix et d'amour ; mais dans l'horizon du demain, rien n'est définitif.

Béatrice et Bénédict
À l'Opéra de Lyon du lundi 13 au vendredi 24 mai


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