Koji Wakamatsu

Coffret 4 films Blaq out

Ce que les Japonais appellent «Pink eiga», et que nous avons abusivement traduit par «roman porno» (alors qu’il s’agit plutôt d’érotisme violent) compte un maître : Koji Wakamatsu. Une sorte d’anar punk ayant tourné plus de cent films dans les années 60 et 70, faisant le grand pont entre l’exploitation racoleuse et l’avant-garde la plus pure. Un Godard du cul nippon qui a refait parler de lui récemment avec le film fleuve "United red army" et la reprise controversée de "Quand l’embryon part braconner", que la censure française a envoyé au purgatoire en l’interdisant aux moins de 18 ans ! Certes, le film est choquant (un homme y séquestre une femme et la réduit en esclavage), mais il est surtout magnifique, presque kubrickien, d’une maîtrise plastique et d’une audace dans le propos incontestables. Les autres films de ce coffret sont moins prenants, mais permettent de cerner à quel dingo on a affaire : "Les Anges violés" suit en temps réel le massacre d’une bande d’infirmières, "Va, va, vierge" pour la deuxième fois commence par un viol collectif et se termine par un meurtre collectif, le tout sur fond d’amour impossible… Chez Wakamatsu, la pulsion sexuelle et la pulsion homicide sont un même geste commis par l’homme pour anéantir la femme, dont les désirs sont vécus comme des menaces par un patriarcat en déroute. À ne pas rater avant chaque film : un spot anti-piratage fait par Wakamatsu lui-même, plus dissuasif que toutes les lois Hadopi ! CC

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Lundi 4 mai 2009 De Kôji Wakamatsu (Japon, 3h10) avec Maki Sakai, Akie Namiki…

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