El Campo

De Hernán Belón (Argentine, 1h25) avec Dolores Fonzi, Leonardo Sbaraglia...

Un couple et leur fillette de deux ans s'installent dans une maison de campagne isolée pour refaire leur vie. Pas vraiment le lieu de villégiature idéal, plutôt à la limite de la maison hantée, avec décor usé, courants d'air aux murmures inquiétants et voisins intrusifs peu rassurants.

Sur ce paysage angoissé, l'Argentin Hernán Belón installe El Campo, drame conjugal déplaçant les ritournelles psychanalytiques du genre vers les pages plus oniriques de Poe, avec quelque chose des films de fantômes d'Hideo Nakata. Plutôt excitant a priori après une première bobine assumant finement sa belle ambiguité fantastique, le film s'essouffle hélas à force de recycler son sujet (le couple en crise). Malgré une jolie tension nerveuse relayée par la dérive émotionnelle des personnages, Belón donne trop de place à la banalité bourgeoise de son récit, plutôt que sa retranscription au travers d'un flirt avec l'horreur où l'espace est roi. Dommage.

Jérôme Dittmar

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