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Marie-Castille Mention Schaar : « de l'ordre de la déculpabilisation »

La Fête des mères
De Marie-Castille Mention-Schaar (Fr) avec Audrey Fleurot, Clotilde Courau...

La Fête des mères / Dans son nouveau film "La Fête des mères", Marie-Castille Mention Schaar montre à la fois la complexité et la beauté de la maternité, tout en introduisant aussi le droit d’en avoir marre…

Pourquoi ce film ?
Marie-Castille Mention Schaar :
Pour parler des mères, de la relation à la maternité, de ce lien complétement dingue, ce cordon ombilical, cette relation qu’on a tous. On est tous égaux devant ce lien mais pas tous égaux devant sa qualité. Et ce titre, un jour, comme ça, m’est apparu dans une conversation et il était le moyen de faire probablement ce que je cherchais pour parler de ce sujet, c’est à-dire un film choral qui est un genre que j’adore, mais je trouvais que la forme de ce genre était tout à fait adéquate au sujet, au fond. Les deux se sont imbriqués.

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Les femmes sont souvent mises à l’honneur dans vos films…
C’est vrai que j’aime filmer les femmes. Mais pour moi du coup c’est un peu comme un cheminement, comme une continuité dans mon travail, avec une lumière différente certes, mais j’aime mettre en avant de beaux personnages de femmes.

Est-ce pour vous adresser à chacune et à chacun que vous pratiquez les portraits croisés ?
Oui et c’est marrant parce que ça, le public le ressent très fort. Dans tous les débats que l’on a depuis qu’on a commencé la tournée, c’est quelque chose qui revient souvent, chez les femmes comme chez les hommes. Cette espèce de mosaïque où ils piochent un peu partout et ils en font une sorte de mosaïque très intime. C’est très étonnant.

Vous ne vous attendiez pas à ça ?
Honnêtement, non. Les émotions sont très fortes, bien plus que celles que j’ai pu avoir pour Les Héritiers ou Le Ciel attendra… Parce que là on sent qu’on touche à quelque chose de tellement intime, de tellement privé. Certains arrivent à l’exprimer en public, même si au début la voix est très claire et au fur et à mesure ça commence à chevroter. Beaucoup viennent vers Olivia ou vers moi, et racontent des choses très intimes, après le débat. Comme s’ils ressentaient le besoin d’en parler.

Vous avez eu des retours de mères qui se sentent visées ?
De mères qui déculpabilisent, oui. Ça fait du bien, cette séquence chez le pédiatre de cette femme au bout du rouleau. Il y a plus une déculpabilisation, une sorte de lâcher prise. On n’est pas seul, je suis pas une mauvaise mère, une mauvaise fille ou un mauvais fils.

Il y a une phrase de Clotilde Courau qui dit « Je fais de mon mieux »…
Que l’on soit mère ou pas, on fait avec ce qu’on a, avec notre cheminement, et c’est vrai qu’on nous met beaucoup de pression soit quand on en a, soit quand on en veut pas. Il y a beaucoup de pression et on s’en rajoute soi-même. Alors à un moment donné il faut se pardonner et pardonner à ceux à qui ont fait des reproches. Et essayons de ne pas trop laisser le temps passer. Le temps est précieux et parfois on l’oublie vite.

D’où la grande horloge du début …
Oui, on parle du temps dans le décor aussi. Quand Olivia est chez Fred, on ne le voit pas, mais il y a une horloge comme celle du musée d’Orsay. Il y a des petits rappels au temps qui passe… Et à l’injustice que représente l’horloge biologique pour certaines.

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