Camus roi de la steppe : "La Tendre indifférence du monde"

de Adilkhan Yerzhanov (Kaz-Fr, 1h39) avec Dinara Baktybayeva, Kuandyk Dussenbaev, Kulzhamiya Belzhanova…

Kazakstan. Les usuriers s’apprêtant à saisir la ferme familiale, la belle Saltanat n’a trouvé qu’un seul moyen pour la sauver : aller en ville, escortée par le costaud Kuandyk, son ami d’enfance. Ces deux innocents découvrent alors un monde corrompu où réussite rime avec compromission…

Empruntant au réalisme magique, au roman picaresque, à la philosophie camusienne comme à la comédie sentimentale burlesque, ce conte kazakh où les héros tentent de préserver leur candeur feinte ou réelle, dissimule aux détours de son récit de multiples surprises cocasses ou stupéfiantes. Et notamment cette fascination pour les arts, qu’il partage avec le personnage de Kuandyk, portraitiste à ses heures : le film véhicule en contrebande de discrètes mais reconnaissables reconstitutions d’œuvres picturales (de Van Gogh, Caspar David Friedrich...) inscrivant les protagonistes dans une forme d’éternité, entre la fatalité et l’évidente postérité.

Se déroulant sur un territoire à cheval entre l’Asie et l’Europe, La Tendre indifférence du monde peut aisément revendiquer le double héritage culturel dont célèbre si bien les fécondes noces, jusqu’à l’issue poétique d’un mélo policier. Attachant et éclatant comme une robe rouge empruntée au cinéma des années 1980.

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