« Tout ce qui a commencé doit-il nécessairement finir ? » Dans un futur dystopique où cohabitent machines et humains, une femme lutte contre sa civilisation et leur incapacité réciproque à s’aimer. Entrez dans le temps suspendu d’Ævum, cette éternité qui dure, entre fascination et prouesse technologique.

A l’image d’un escalier qui ne cesse de monter, de boucler sur lui-même pour au final, créer un chemin sans fin, AEVUM nous transporte dans un vertigineux labyrinthe, créé sur scène par des machines autour d’une présence humaine. Capables de modifier l’espace à une vitesse sidérante, ces constructeurs aux bras immenses déposent inlassablement des briques à l’infini. Dans ce monde à géométrie variable, se déplacer devient synonyme de survivre pour l’artiste circassienne Justine Berthillot, qui doit faire preuve d’intelligence et d’instinct pour s’adapter aux mouvements de cet univers entièrement régi par de redoutables robots. A l’intérieur de ce dispositif techno-scénique aux dimensions magiques, elle devient la métaphore poétique et sensible de nos vies dans ce monde désarticulé. Avec son équipe du Laboratoire de l’Inquiétante Étrangeté, Clément-Marie Mathieu développe une conception nouvelle de l’espace scénique et une application inattendue de la robotique industrielle. Passionné de technologie, nourri de philosophie et de littérature, le metteur en scène raconte nos corps avec leur fragilité, leurs désirs, à l’ère des technologies autonomes. Comment découvrir sa liberté dans une civilisation où la technologie se lie plus que jamais à l’intime de l’être humain ?

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