Libre Max

Expo / Né en 1934 à Lyon, Max Schoendorff est un grand monsieur de la culture : metteur en scène et dramaturge pour le théâtre et l’opéra dans les années 1960 et 1970, fondateur de l’URDLA à Villeurbanne (centre international de l’estampe), cofondateur des revues de cinéma Positif et Premier Plan, décorateur pour Jean-Marie Straub et Danièle Huillet…

Last but not least, Max Schoendorff se consacre depuis 1955 à la peinture. Peinture fortement marquée par le romantisme allemand, les figures d’Artaud et de Bataille, et par le surréalisme au sens large. Plusieurs de ses toiles sont actuellement exposées au Musée des Beaux-Arts et la galerie Mathieu présente parallèlement une série d’aquarelles récentes.
Ses œuvres ont pour point commun un même processus de création : composition par fragments, éclats, bribes de figures et de matières diverses (organiques, végétales, minérales…). Elles sont déchiquetées, foliacées, pelliculaires et ouvrent ainsi aux dimensions de l’inconscient, de l’imaginaire le plus débridé comme de l’érotisme le plus tourmenté.
La surface s’y affole, se démultipliant, se retournant comme un gant ou s’ouvrant à ses propres gouffres. Dans une petite salle du musée, on découvre plusieurs tableaux des années 1960 absolument fascinants : une funèbre Aveugle étoile morte célébrant les noces d’Eros et de Thanatos, de la chair et de la pierre noire, de l’entropie et de l’expansion organique ; la bourrasque d’éléments entremêlés de Nabelschnur der Zeit ; le ciel déchaîné et hostile au-dessus de ce qu’on devine être des amants accouplés de Vers le nom. Indifférent aux sirènes de la mode, Max Schoendorff creuse librement son sillon et ses surfaces pour emporter, absorber, le spectateur entre jouissances et effrois. Jean-Emmanuel Denave

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