Basquiat

Basquiat, éditions Paris musées, 34€

Chaque toile de Basquiat (1960-1988) brûle d'un souffle incandescent de pulsions de vie et de mort entremêlées. Ce surdoué mixe, sample, et réinvente Twombly, De Kooning, Rauschenberg, le primitivisme, le hasard à la John Cage... Il électrise des auréoles barbelées au-dessus de ses héros noirs ou de ses masques mortuaires, gratte, incise, recouvre, tâche, écrit... L'exposition qui lui est consacrée au Musée d'art moderne de Paris (jusqu'au 30 janvier) est une pure merveille. Le catalogue qui l'accompagne est très réussi lui-aussi : une iconographie riche, des textes nombreux et courts avec de multiples éléments biographiques, une interview de l'artiste (extraite du film de Tamra Davis), une mise en contexte de Basquiat parmi la scène new-yorkaise des années 1980 et, plus généralement, au sein de l'histoire de l'art (le texte de Robert Storr est particulièrement réussi). «Il est plus vivant mort que la plupart des vivants», écrit Glenn O'Brien. Ce n'est pas très gentil pour les artistes contemporains, mais il est vrai que les oeuvres de Basquiat vibrent toujours aussi intensément, emportant corps et esprit parmi leurs syncopes de couleurs, leurs rythmiques picturales endiablées et virtuoses. «Du rap pour l'œil. Accentué par d'abruptes plages de silence. Un maître dans l'orchestration d'images percutantes, de formes imbriquées et d'éclatantes harmonies tonales » écrit R. Storr. JED

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