Jeudi 4 novembre 2021 En plein mois de novembre, Bertrand Belin et Agnès Gayraud aka La Féline prennent d'assaut l'Opéra Underground pour une carte blanche musicale dont la diversité le dispute à l'exigence, au point de transformer la chose en semaine de la découverte.
Belin l'enchanteur
Par Christophe Chabert
Publié Mercredi 2 février 2011 - 5145 lectures
Photo : © Philippe Lebruman
Musique / Son troisième album, "Hypernuit", a enfin fait sortir Bertrand Belin de la confidentialité, révélant un artisan précieux de la chanson française, brillant par sa singularité et son écriture inimitable. À ne pas rater cette semaine à l’Épicerie Moderne. Christophe Chabert
"Hypernuit", troisième album, démocratise cette approche sans équivalent dans la chanson française. On y retrouve donc cette méfiance radicale envers le réalisme, ces compositions sinueuses qui refusent de choisir une mélodie, un refrain, et préfèrent parfois un mot, un motif, une idée pour leur servir de guide fantasque. Légèrement plus pop, l’album n’a pas le caractère hypnotique de "La Perdue". On y entend pourtant d’excellentes chansons : le morceau-titre, rencontre entre le "Kornwolf" de Tristan Egolf et le Lewis Carroll de "La Chasse au Snark", mythique poème sur les apories logiques du langage dont on repère encore la trace sur "Neige au soleil" et "Nord de tout". La musique de Belin est toujours aussi précieuse, délicate, artisanale, unique ; elle est à l’image de son auteur, fièrement campé dans son domaine réservé, loin des préoccupations matérialistes des chanteurs français.Bertrand Belin
À l’Épicerie moderne (avec Red), jeudi 10 février«Hypernuit» (Cinq7 / Wagram)
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