L'addictive pop yéménite de A-Wa

Les trois sœurs Haim n'en finissent plus de surprendre et de s'ouvrir toutes les portes depuis la parution de Habib Gelbi, transformé en hit au fil des mois (y compris en Israël, chose très rare pour un morceau chanté en arabe) et flanqué désormais d'un album tout aussi réjouissant baptisé du même nom.

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Reprenons : Tair, Liron et Tagel vivent en Israël, à Tel Aviv (après avoir grandi dans un petit village nommé Shaharuth, que l'on découvre dans leur premier clip) où elles ont façonné avec l'aide du producteur Tomer Yosef (fondateur de Balkan Beat Box, qu'elles ont contacté via Facebook) une mixture irrésistible mêlant les chants traditionnels yéménites, des instrumentaux hip-hop, un poil d'électro et quelques samples, pour en faire une pop résolument addictive.

Les trois sistas réinventent le matrimoine directement issu de leurs grand-mères, yéménites émigrées en 1949 vers Israël, qui leur ont transmis cet héritage de chansons populaires féminines interprétées en travaillant et évoquant ou l'amour, ou leur situation pas toujours enviable. Cette langue qu'elles chantent aujourd'hui comme ses refrains ancestraux viennent de là. Habib Gelbi, comme une grande part de leur disque, est issu de ce répertoire traditionnel en arabe yéménite qu'elles ont souhaité s'approprier, le malaxant de leurs multiples influences allant des Beach Boys (ah, les harmonies vocales !) à Kendrick Lamar.

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C'est groove, c'est coloré (comme leur style vestimentaire, du même acabit...) et leur vivacité en scène ne peut que convaincre par la fraîcheur amenée par ces trois jeunes femmes (de 26 à 32 ans) qui prévoient un nouvel opus où leurs propres compositions se feront une place, a priori en anglais disent-elles ; proches d'Acid Arab qui les a remixé, l'on sait aussi qu'un morceau en commun a été mis en boîte. À savourer live ce mercredi !

A-Wa + Scampi
À l'Épicerie Moderne le mercredi 7 décembre