Alex Vizorek : « je ne m'attendais pas à ce que l'humour soit ma meilleure facette »


Centre culturel Charlie Chaplin

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Humour / À quelques jours de son nouveau spectacle au centre culturel Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin le samedi 9 octobre, rencontre avec celui qui a choisi de se rire de la mort : l'humoriste / journaliste / animateur télé / animateur radio / comédien,  Alex Vizorek.

Télévision, radio et nouveau spectacle : vous dormez parfois ?
Peu. Tout le monde voulait faire les choses en septembre à cause de cette angoisse de devoir refermer. J’ai fait des dates de report, la rentrée radio et la télévision… Ce rythme, je ne pourrai pas le tenir sur la longueur, c’est clair.

Et pourtant, vous avez fait un billet sur le sommeil pendant le confinement ?
Putain de sa mère… c’est vrai, il faudrait sans doute que je me réécoute. Je me suis rendu compte que jusqu’en juin 2022, j’ai deux week-ends de libres. Tout le reste, c’est le boulot. Mais j’adore ça ! Je suis l'héritier d’un patronyme polonais de mineur… Moi, je ne descends pas à la mine. Je monte sur scène et c’est plutôt joyeux.

Présentez-nous Ad vitam, votre nouveau spectacle...
La thématique, c’est la mort. Dans toutes ses nuances. Je parle du comportement aux enterrements, de la vie, de la mort en philosophie, de la petite mort — le cul — et je parle de la mort dans l’art qui a inspiré énormément d’artistes. Ça fait un peu la passerelle avec mon précédent spectacle. Mais je n’aime pas trop raconter. Quand on commence on est obligé de donner quelques extraits pour donner envie aux gens de venir. Là, j’ai la chance de pouvoir ne pas en donner. Ceux qui l’ont déjà vu disent qu’il sonne plus personnel et effectivement, sans doute un peu. Mais je crois que ça reste les bases de mon humour. On rit et éventuellement, on apprend. En tout cas, on sort en se questionnant. Et dieu sait si la mort, ça intéresse tout le monde. De près ou de loin.

Ma grande angoisse était qu’ils préfèrent le premier

Ça fait quoi de remonter sur scène ?
J'ai enfin pu tuer cette angoisse en jouant à Avignon. Ça s’est très bien passé. J'avais fait une quinzaine de dates en Belgique mais je me suis enfin confronté à la presse et au public français. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils avaient aimé le premier, mais qu’ils ont encore plus aimé celui-ci ! Ma grande angoisse était qu’ils préfèrent le premier. Je l’ai joué pendant dix ans, il est passé sur France TV, a été rediffusé sur Culture Box pendant les confinements… Finalement les gens avaient envie de voir le suivant et ne semblent pas déçus.

Dix ans de tournée... Même plan pour celui-ci ?
Non… Mais quatre ou cinq ans au moins. J’aime bien jouer longtemps et me balader dans toute la France. D’abord, on fait Vaulx-en-Velin en date exceptionnelle le 9 octobre : ce sera la première fois où j’aurais l’attirail, la scènographie complète. Ce sera l’occasion de voir comment ça fonctionne. Avant d’attaquer Paris la semaine qui suit.

Vous êtes Belge, adaptez-vous votre spectacle selon l’endroit où vous jouez ?
Selon la ville, un peu. Mais surtout le pays. Toutes les références politiques sont changées quand je joue en Belgique. Les politiciens français ne sont pas les politiciens belges, pareil pour les stars. Donc je m’adapte !

Ça, j’en parle pas

Avez-vous toujours voulu faire de la scène ?
Petit, j’étais toujours dans les cours de théâtre. Mais après, j’ai fait de vraies études. Et je me suis dit que c’était peut être un métier pour les happy few. Je n’avais pas d’exemple, pas de famille, pas de contacts, il n’y avait aucune raison que je réussisse. J’ai réussi mes études et je me suis dit qu'en travaillant, on peut sûrement y arriver. Alors j’ai fait pareil avec le théâtre et je suis monté à Paris. Je ne m’attendais pas du tout à ce que l’humour soit ma meilleure facette mais comme j’aime écrire, être drôle et léger et que les gens m’écoutent, l’humour me correspondait vachement bien.

Le public vous connait aussi par le biais de France Inter. Doit-il s’attendre à moins vous entendre à la radio ?
Non. Depuis deux ans, je suis les mardi, mercredi et vendredi chez Inter. Souvent je pars le jeudi jouer quelque part, je reviens faire la radio et je repars le week-end.

Vous vous êtes confié un jour sur votre anosmie (le manque d’odorat) : vous savez que la mort, ça pue ?
Il parait. Mais ça, j’en parle pas ! (rires)

Alex Vizorek, Ad Vitam
Au Centre Culturel Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin le samedi 9 octobre à 20h

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