Vendredi 24 juillet 2015 En portant à l'écran "Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry, Mark Osborne réussi à redonner vie à ce chef-d’œuvre littéraire sans tomber dans l'écueil d'une transposition terne.
Maud, «dessine-moi un mouton»
"Le Petit Prince" d'Antoine De Saint-Exupéry, incarné en solo par la comédienne Maud Vandenbergue, s’adresse à l’enfant qui existe en chacun de nous mais qui a parfois besoin d’être réveillé. Pari réussi ! Monique Bonnefond
"Le pouvoir de l'Imagination" est au coeur de ce spectacle-narration, conçu de façon épurée et intergénérationnelle par René-Marie Meignan. Il emmène les grandes personnes qui auraient oublié avoir été enfant par le passé, celles qui ne l'ont pas oublié, de même que les enfants, aux portes du monde de l’imaginaire...
De Saint-Étienne à la planète B 612
Avant de rencontrer celui qu’il cherche sur la terre, Le Petit Prince visitera six planètes symbolisées par différents cercles de lumière. Chaque planète est un symbole et incarne un des moyens utilisés par les Hommes pour atteindre ce qu’ ils croient être le bonheur. Les sauts d’une planète à l’autre sont ponctués par des intermèdes chorégraphiés très rythmés et la projection d'étoiles en mouvement sur la scène et dans la salle, plongeant ainsi le spectateur au cœur du voyage initiatique du Petit Prince. Le décor, très simple, un travail de lumière exceptionnel sur la couleur, la musique à mi–chemin entre le classique, le jazz et la musique du monde sont de vrais partenaires de jeux. L'ensemble permet à l'unique comédienne d’interpréter tous les personnages, esquissant chacun d’eux et caricaturant les archétypes, d’autant plus grotesques qu’ils sont interprétés par une femme.
Ce voyage initiatique et par étapes du Petit Prince le mènera jusqu’à sa vérité : «Les hommes cultivent cinq mille roses dans un même jardin … et ils n’ y trouvent pas ce qu’ils cherchent … et cependant ce qu’ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d’eau» … Tel est l’aboutissement de la quête du Petit Prince. Les sept rencontres successives qu’il fait lui révèleront la condition de l’Homme : il est mortel et tout est relatif. Il se croît libre mais il est seul. C’est après avoir compris tout cela qu’il saisira enfin ce qu’est le bonheur et où il faut le chercher. Il découvre avec l’aviateur une sorte de bonheur immatériel qui ne se perçoit qu’avec les yeux du cœur : "on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux". Il est un rayonnement du sable dans le désert, une petite flamme sur le visage d’un enfant. Il réside dans la quête plus encore que dans l’objet. Il est un mouvement vers l’autre, un échange, un partage. Le Petit Prince est un livre qui grandit en même temps que ses lecteurs.
Le Petit Prince
à La Trame de Saint-Jean-Bonnefonds
le 8 février 2013 à 19h30 (séances scolaires : les 7 et 8 à 14h30)
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