De l'or au bout des «cinquante» doigts

Pascal Amoyel

Château de la Bâtie d'Urfé

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

L'Estival de la Bâtie (Loire) / L'Estival de la Bâtie rallume cette année la flamme du pianiste à la biographie homérique. Qui d'autre aurait pu se permettre d'utiliser le surnom du maître - "le pianiste aux cinquante doigts" - que son génial disciple, Pascal Amoyel, qui plus est parrain du festival ligérien ? 

Si pour Emmanuelle Bertrand, le violoncelle « parle », « chante », « respire », et explore tous les registres de la syntaxe vocale humaine, le jeu pianistique de Pascal Amoyel incarne la plasticité, la sobriété subtile d'un toucher qui est l'apanage des plus grands. Au concert, on en vient à douter que le piano soit un instrument à cordes frappées, tant le pouvoir harmonique et mélodique du son est inversement proportionnel à l'intensité sonore. On reconnaît la 'patte Amoyel', sa signature dès les premières mesures. Rare, dans l'univers bling-bling classique actuel, où l'effet de manche, le cabotinage, le médiatique tiennent parfois lieu de talent. « On vante trop les autorités, les références. Le musicien n'est qu'un canal, le vecteur de quelque chose qui le dépasse. Je me demande parfois si le musicien n'est pas là pour célébrer le mystère qui se trouve derrière la musique, le silence duquel elle émerge, plutôt que la musique elle-même. Ma démarche est donc plutôt celle d'un chercheur(...). Le musicien n'existe que pour révéler ce qu'on l'on sait déjà. C'est comme cela que l'on vibre ensemble » déclare-t-il.

Des doigts de fée ?

Pour Pascal Amoyel, le spectacle Le Pianiste aux cinquante doigts se veut être : « un hommage à un homme d'une gentillesse et d'une humanité incroyables que j'ai eu le privilège de suivre pendant huit ans. Sa pédagogie permettait d'imaginer tous les champs des possibles. Ce spectacle est un parcours sonore où textes et musique sont imbriqués comme l'étaient sa vie et son œuvre. C'était un pianiste incroyable, pas simplement le plus grand virtuose du XXème siècle ! » Le spectacle de Pascal Amoyel connaît un succès critique et public depuis sa création en 2010 au Festival de La Chaise-Dieu. Voilà une belle occasion de le (re)voir dans le Forez !

Le pianiste aux cinquante doigts : hommage à Georges Cziffra par Pascal Amoyel, mercredi 18 juillet à 20h45 au Château de la Bâtie d'Urfé, dans le cadre de l'Estival de la Bâtie

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