Carolyn Carlson, dernier pas de danse

Dialogue with Rothko

Opéra de Saint-Etienne

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Carolyn Carlson, chorégraphe virtuose de l’âme, signe avec «Dialogue with Rothko» son dixième et ultime solo inspiré par l’œuvre du peintre abstrait Mark Rothko. Accompagnée par la musique puissante du violoncelliste Jean-Paul Dessy, auréolée de lumières très léchées, la Blue Lady de légende, une des grandes danseuses du XXe siècle, incarnation de la danse, nous offre un spectacle d’une très grande beauté. Monique Bonnefond

La danse nous donne l’occasion de développer ce fameux «guerrier de lumière» combinant énergie et connaissance de soi dont parle Carolyn Carlson dans Le Rien et le Soi. Ses cours commencent par une méditation  «pour créer un lien tangible entre le corps et l’esprit». Pour cela, deux principes : écouter  le mouvement qui vient de l’intérieur, puis donner libre cours à sa personnalité. C’est ainsi qu’est né Dialogue avec Rothko, ce peintre abstrait dont elle dira qu’il «fait partie de ces êtres rares qui vous mettent dans le miracle de l’inspiration». La rencontre d’esprit entre Carolyn Carlson et Rothko vient de leur démarche commune qui consiste à laisser naître librement la perception sur la base du «donner à voir».

La danse, poésie visuelle.

Au terme “chorégraphie“, Carolyn Carlson préfère celui de «poésie visuelle» pour désigner son travail. Sur scène, cheveux épars, silhouette de sylphide vêtue principalement de noir soutaché de rouge, elle se tient dos au public devant trois immenses toiles monochromes tandis que sa voix off énumère des couleurs en anglais et qu’un danseur chorégraphe lit un extrait d’un de ses poèmes. Un air de violoncelle s’élève. Jean-Paul Dessy, compositeur de musique classique contemporaine et chef d’orchestre, assis dans l’obscurité accompagne la danseuse. Les tableaux changent de couleur comme la robe de Carolyn Carlson, auréolant de lumières très léchées la longue liane blonde possédée par la danse. A la fin, les toiles sont noires, le gant de caoutchouc sur la main gauche est noir, la scène est devenue noire. «Le regard pénètre le Noir dont on dirait qu’il scrute l’éternité» dit la voix off de Carolyn. Les lumières s’éteignent sur son dernier pas de danse mais pas son dernier mot.

Dialogue with Rothko, à l'Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, mardi 10 décembre à 20h

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