Issue du milieu punk-rock stéphanois des années 90, Laetitia Fournier a lancé en 2006 son projet solo : Raymonde Howard. Après le succès de son deuxième album en 2010, elle sort en février la B.O. du film Le Lit réalisé par une autre Stéphanoise, Raphaëlle Bruyas. Elle se présentera aussi sur la scène du Fil pour défendre ses nouveaux titres. N.B.
Vous avez fait partie de plusieurs groupes rock stéphanois de filles pendant les années 90 ?
J'ai commencé à faire de la musique à l'adolescence. J'étais influencée par les groupes punk de nanas avec de grosses guitares et l'envie de crier sa rage dans le micro. J'ai joué au sein des Goofball, Kiss Kiss Martine et de La Seconda Volta. A l'époque, j'avais toujours des idées que je voulais placer mais qui ne passaient pas forcément en formule groupe. J'ai alors acquis un enregistreur quatre pistes lors de mon année de vie en Angleterre et j'ai commencé à mettre en boîte des riffs de guitares. S'en est suivi un premier disque d'une dizaine de minutes sous le nom de Raymonde Howard, la première étape de ce projet solo.
Pourquoi Raymonde Howard ?
C'est en quelque sorte mon double lorsque je fais de la musique. C'est aussi en référence à Rowland S. Howard, rockeur australien membre de plusieurs groupes notamment avec Nick Cave ou Mick Harvey mais aussi proche de Lydia Lunch que j'admire également beaucoup.
En 2010, votre précédent album a reçu un très bel accueil...
Oui, le deuxième album For All Bruises, Black Eyed and Peas a très bien été reçu. Chroniques dans des magazines nationaux, sessions sur de grandes radios, ... Ce fut une énorme surprise pour moi, surtout car la musique est une activité secondaire pour moi. C'est mon "espace de liberté". Cela nous a permis à Fabrice, mon batteur, et à moi-même de nous voir ouvrir de nouvelles portes sur les concerts, les médias, etc.
Raphaëlle Bruyas, réalisatrice stéphanoise, est alors venue vous chercher pour créer la musique de son film Le Lit, tourné à Saint-Etienne, mais sans en avoir vu une seule image ?
Je ne connaissais pas Raphaëlle avant qu'elle ne me contacte. Elle a apprécié l'univers de Raymonde Howard. Elle m'a fait lire le scénario et je me suis vraiment retrouvée dans cette histoire. Raphaëlle m'a laissée une grande liberté de composition. Le résultat est un disque de huit titres où est retranscrite ma vision du projet.
Sur scène, comment allez-vous vous présenter ?
Ce sera en formule "électrique" car ce dernier disque est moins low-fi et minimaliste que les précédents. Nous serons trois sur scène et jouerons les titres de l'album Le Lit ainsi que plusieurs titres issus des deux premiers albums.
Concert ((Ouïe)) avec Raymonde Howard, Lou Marco et Pethrol, le vendredi 21 février à 20h30, Le Fil.
B.O. Le Lit, Raymonde Howarde, We Are Unique Records (CD) et Specific (vinyle)