Lundi 16 août 2021 Entre introspection et rétrospection, Jean-Pierre Améris s'approprie le roman autobiographique de Sorj Chalandon racontant une enfance face à un père mythomane. Une œuvre grave, complexe et cathartique, dominée par un Benoît Poelvoorde bipolaire...
Marie Heurtin
Par Christophe Chabert
Publié Mercredi 12 novembre 2014


Marie Heurtin
De Jean-Pierre Améris (Fr, 1h35) avec Stéphane Margot, Isabelle Caré, Ariana Rivoire...
De Jean-Pierre Améris (Fr, 1h38) avec Ariana Rivoire, Isabelle Carré…
Il y a deux manières de regarder Marie Heurtin : la première, c’est de se dire que l’on n’est pas dans une salle de cinéma, mais dans la douce torpeur de l’après-midi, sur son canapé, devant sa télé, à regarder les belles images d’une jolie histoire que l’on peut sans problème suivre malgré l’irrépressible envie d’une petite sieste digestive. On verra alors cette édifiante leçon de vie où une gentille nonne phtisique décide, parce qu’elle lui a caressé la main, de venir en aide à une enfant sauvage, sourde, muette et aveugle, pour lui apprendre à communiquer avec le monde, comme une œuvre à l’anachronisme rassurant et à l’académisme reposant.
En revanche, si on décide de garder les yeux grands ouverts, le nouveau film de Jean-Pierre Améris — dont on garde en mémoire le précédent fiasco, L’Homme qui rit, massacre en règle du chef-d’œuvre de Hugo — sonne le retour en grande pompe de ce cinéma de qualité française tant détesté par les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague. On ne voit là que performances outrées et angélisme dégoulinant, réalisation purement technique et absence générale de point de vue, de la reconstitution proprette à la tranquille bondieuserie dans laquelle l’ensemble baigne. On va nous dire que Marie Heurtin est, dans le fond, complètement inoffensif ; c’est vrai, mais on pourrait tout autant dire, absolument inutile.
Christophe Chabert
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