de Jonathan Dayton & Valerie Faris (G.-B.-E.-U., 2h02) avec Emma Stone, Steve Carell, Andrea Riseborough...
Auteur·e·s d'un redoutable hold up aux bons sentiments et au box office il y a une décennie avec sa grossière contrefaçon de *pitit* film indépendant (Little Miss Sunshine), la paire mixte Jonathan Dayton & Valerie Faris reprend les raquettes. Pour un biopic se doublant d'un sujet de société pile dans l'air du temps : l'inégalité de traitement salarial entre les hommes et les femmes, spectacularisée lors du match de tennis mixte opposant l'ancien champion Bobby Riggs — rien à voir avec L'Arme fatale — à la n°1 mondiale Billy Jean King. Joueur compulsif et macho invétéré, le premier fanfaronnait qu'aucune athlète féminine n'était apte à défaire un porteur de testicules. Jusqu'à ce qu'il se retrouve la queue entre les jambes (6-4, 6-3, 6-3). Les boules pour lui !
Ruisselant d'une musique “contexte temporel” omniprésente, ce catalogue de grimaces attendues s'intéresse moins au sport, à la politique ou au cinéma qu'à la potentielle quantité de citations au Golden Globe et à l'Oscar qu'il peut ravir en surfant sur du consensuel lisse et joliment photographié. Ah sinon, ça fait plaisir de revoir Elisabeth Shue, une comédienne qui accepte le temps qui passe et mériterait d'être plus souvent à l'écran.