de Carlos Saldanha (E.-U., 1h46) avec les voix (v.o.) de John Cena, Kate McKinnon, David Tennant... (20 décembre)
Depuis sa naissance, le taureau Ferdinand sait qu'il est destiné à combattre dans une arène. Mais à la différence de ses congénères, le jeune bovin préfère les fleurs à la violence. Alors il s'enfuit et grandit auprès d'une petite fille. Jusqu'au jour tragique où on le renvoie à son étable d'origine...
Imaginé en 1936 par Munro Leaf, adapté par Dick Rickard en format court pour les studios Disney en 1938, ce petit conte a pris du volume entre les mains de l'auteur de Rio qui, sans en changer l'esprit, l'a accommodé à l'air du temps. Il assume en effet d'y présenter la corrida comme un spectacle barbare ; quant au matador, il en prend davantage pour son grade que dans la chanson de Cabrel.
Certes, cette version dilatée a recours à quelques facilités, notamment du côté des comparses du héros, tous déjà vus ailleurs sous des formes diverses : la gentille gamine qui l'adopte est d'un modèle standard, la vieille bique qui le coache évoque un mixte de Maître Yoda et d'Abraham Simpson ; enfin le trio de hérissons débrouillards ressemble, épines en sus, aux Pingouins de Madagascar. La présence d'équidés über hautains, à l'accent germanique prononcé, offre une kolossale compensation, concourant à faire de ce film empli de taureaux zélés un divertissement de très bonne tenue.