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Bravo Virtuose : Le roi du pipeau
Par Vincent Raymond
Publié Jeudi 15 février 2018 - 632 lectures
Photo : © Agat Films & Cie
Bravo Virtuose
De Levon Minasian (Arm-Fr, 1h30) avec Samuel Tadevosian, Maria Akhmetzyanova...
Pruneaux d'Arménie / de Levon Minasian (Arm.-Fr.-Bel., 1h30) avec Samuel Tadevosian, Maria Akhmetzyanova…
À la suite d’un quiproquo, Alik, un jeune clarinettiste récupère le portable, les contrats et l’argent d’un tueur à gages. La manne tombe à pic, car il cherche à financer l’orchestre de son grand-père lâché par son mécène. Seul hic : Alik doit exécuter les cibles désignées par le commanditaire…
À quoi reconnaît-on un polar arménien ? Aux plans sur le mont Ararat, équivalant à ceux sur la Tour Eiffel dans une production française ? Au fait que l’un des méchants — en l’occurrence un bureaucrate corrompu — vante la qualité des loukoums stambouliotes dont il se gave à longueur de journée ? Plutôt à l’évocation des anciens combattants du Haut-Karabagh, où sont morts les parents du héros, et dont certains sont devenus des mafieux.
Hors cela, ce premier long métrage promenant une élégante indécision entre comédie sentimentale, burlesque et thriller, s’aventure aussi dans le semi-expérimental, en matérialisant les images mentales et oniriques d’Alik, caverne d’Ali-Baba fantasmatique où circule la silhouette de la séduisante Lara. Levon Minasian donne l’impression d’abattre toutes ses cartes stylistiques, pour prouver qu’il est capable d’intervenir dans n’importe quel registre. Serait-il le virtuose du titre, attendant l’onction et les félicitations du public ? Trop tôt pour le dire ; il faut être patient…
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