de Marie Garel-Weiss (Fr., 1h33) avec Zita Hanrot, Clémence Boisnard, Michel Muller...
La cure de désintox', c'est l'ultime chance pour Sihem et Céleste, deux jeunes femmes ayant déjà trop usé (et abusé) des psychotropes. Chacune a besoin de soutien, chacune trouve dans l'autre l'appui nécessaire, surtout quand après une bêtise de trop, elle se font renvoyer du centre...
Deux boiteuses peuvent-elles réapprendre marcher droit en se reposant l'une sur l'autre ? Grandement inspiré du propre parcours de la réalisatrice (qui n'en fait pas mystère) La Fête est finie semble vouloir le démontrer par l'image, en détaillant la lente expulsion de la béquille chimique, les immanquables chutes et les douleurs qu'elles provoquent. Si fête il y eut jadis, elle fut illusoire et fort brève.
Par son approche réaliste, et la nature complexe du lien de dépendance mutuelle unissant les héroïnes, ce premier film rappelle à bien des égards le destin cabossé des comparses en galère dans La Vie rêvée des anges (1998), tiraillées entre phases de complicité absolue et rivalité forcenée. Marie Garel-Weiss creuse leur toxicomanie jusqu'à l'origine, ces carences affectives ou absences qui trouvent un écho amer dans les crises de manque du sevrage.
Récit d'une résurrection loin d'être gagnée d'avance, La Fête est finie montre l'une des protagonistes prendre racine en travaillant dans la terre et les plantes. Preuve qu'il faut symboliquement se fixer pour arrêter les fix.