Festival / 24e édition pour le festival pluridisciplinaire stéphanois qui fait la part belle notamment à la discipline circassienne. Focus sur 4 spectacles entre danse, musique et espoirs.
Équilibres fragiles
Avec le cirque, on va très loin ! Dans le cirque ou dans la vie, on reste toujours sur le fil. Ainsi Boulevard Conakry, spectacle chorégraphique et musical, inspiré des scènes de rue de la capitale guinéenne grouillante de vie, de parfums et de couleurs, nous tient en haleine. Notre regard reste rivé au tourbillon des prouesses acrobatiques d'artistes qui, se mettant en danger, questionnent les équilibres fragiles, laissant entrevoir nos vies dans ce qu'elles ont d'incertain, de fragile et de grand à la fois. MB
Boulevard Conakry, mardi 26 juin à 20h, à la Comédie de Saint-Étienne
Vents d'Est
Musicien traditionnel et rock star, Goran Bregovic n'en finit pas de mettre en ébullition la planète musique. Avec son nouvel EP, Three letters from Sarajevo, il tente de rapprocher les trois religions qui font depuis des siècles l'identité multiple de sa ville natale, actuelle capitale de Bosnie-Herzégovine. Pour l'occasion, l'Orchestre des mariages et des enterrements s'adjoint les services de solistes issus d'Israël, des Balkans et du Maghreb, livrant un répertoire interprété en espagnol, hébreu, arabe, anglais et serbo-croate. NR
Goran Bregovic, mercredi 4 juillet à 20h30, le Fil
Transes mystiques
Bachar Mar-Khalifé est inclassable. Compositeur-pianiste-chanteur, le Franco-Libanais a démontré son aisance dans l'émotion musicale qu'elle soit influencée par le jazz, l'électro, le hip-hop et la musique traditionnelle. Après son troisième album Ya Balad, couronné d'un large succès et de deux années de tournée, Bachar Mar-Khalifé s'est lancé dans un projet inédit avec un disque hommage à Hamza El Din, oudiste nubien méconnu en Europe et décédé en 2006. The Water Wheel : A Tribute to Hamza El Din est un album cohérent et enrichi d'une certaine spiritualité. NB
Bachar Mar-Khalifé, jeudi 5 juillet à 20h30, salle Jeanne d'Arc à Saint-Étienne
Danse de l'espoir, "do Brasil"
Au Brésil, le mot CRIA exprime le "care" porté à un jeune qu'on guide. Alice Ripoll, une des chorégraphes les plus marquantes de ce pays, telle un mentor, travaille avec de jeunes danseurs de passinho des "baile" (bals) funk, soirées des favelas de Rio. Le passinho, c'est la danse de l'espoir : espoir de se faire un nom sans devenir un trafiquant de drogues, espoir de survivre, espoir d'une vie meilleure qui fasse naître un sourire sur les visages fermés que la souffrance endeuille. MB
CRIA, samedi 7 juillet à 20h30 et dimanche 8 juillet à 20h au Centre culturel Le Sou à La Talaudière