La Tawa (Loire) / Sur les hauteurs de Planfoy, l'équipe de la Tawa propose pour la huitième année un des festivals les plus décontractés de l'été ligérien en mode pieds nus dans la verdure, avec pour autant une programmation musicale qui tient la route. Cette année, en tête d'affiche, le groupe Zenzile.
La Tawa c'est sympa. C'est le festival cool par excellence, à seulement quelques encablures de la cité stéphanoise, sur l'herbe grasse du stade municipal, sans prise de tête, familial un peu, estudiantin beaucoup, musiques et bonne tambouille pour un prix franchement modique. La programmation se veut éclectique, il y en a vraiment pour toutes les oreilles, on vient quand on veut, on peut même apprendre à jongler et pourquoi pas camper sur place. Nous remarquerons cette année le puissant afro-latin core du combo colombo-lyonnais Pixvae (le 6 juillet), ou le décapant et très cuivré electro-brass du groupe Le Bonk (le 7). Nous retrouverons aussi avec plaisir le Brass Band des Po'Boys, le collectif qui monte qui monte qui monte, complètement boosté depuis son séjour en immersion à La Nouvelle-Orleans (trois déambulations le 7).
Atmosphérique
Autre rendez-vous à ne pas manquer, le concert de Zenzile (le 6) : le groupe angevin tourne actuellement avec un nouveau projet, Elements, où la musique et l'image ne font qu'un au service d'un show poignant qui parle au bide, tantôt planant, tantôt dansant, entre électro dub unlimited et dark pop rock, quelque part entre ciel et terre. Un peu plus de deux ans après la sortie de Berlin (envoûtante bande originale de leur ciné-concert éponyme), Zenzile présente ainsi un nouveau spectacle audiovisuel, affirmant son goût prononcé pour le principe du son et lumière. Pour autant, la musique a cette fois-ci précédé les images : le groupe est parti du thème des quatre éléments pour pondre neuf titres, qui ensuite ont été soumis à Julien Brevet et Thierry Charles, en charge de la création visuelle. Autre nouveauté notoire, au moment où Zenzile passe sans sourciller le cap des vingt ans d'existence (avec pas moins de onze albums au compteur), le collectif accueille une toute nouvelle voix. Avec son grain chaleureux et doux, son timbre entre soul et jazz, Zakia Gallard apporte au groupe, du haut de ses 25 ans, une fraîcheur qui tombe bien et sonne juste.
Festival La Tawa, les 6 et 7 juillet, sur le stade de Planfoy