De Cédric Le Gallo & Maxime Govare (Fr., 1h40) avec Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul...
Parce qu'il a lâché une insulte homophobe à un journaliste, la Fédération de Natation oblige Mathias à redore son image en l'envoyant entraîner d'une équipe de water-polo gay. L'objectif ? La qualifier pour les Gay Games. Le problème ? Ils sont très mauvais et Mathias peu motivé...
Un merveilleux hasard fait succéder ce film au Grand Bain dont le succès, à la façon d'un Moïse des bassins chlorés, est susceptible de faciliter l'existence dans les salles de ces Crevettes pailletées. Tant mieux pour elles, même s'il n'y a pas de quoi plonger du tremplin des 10m : cette gentille fable célébrant la tolérance à coup de déhanchés suggestifs, de moues mutines et d'exubérance glitter à la Liberace (vous avez dit “cliché ?“) semble bien terne comparée à Priscilla folle du désert, douche australienne maniant le show et froid de la dérision... sans pour autant donner l'impression d'illustrer une version aquatique de Comme ils disent.
Le public indulgent notera l'échantillonnage de l'équipe qui, comme dans Le Grand Bain, rassemble des profils volontiers disparates (ou représentatifs de la diversité sociétale, si l'on veut) ; il fera abstraction des nœuds dramatiques aussi prévisibles et déprimants qu'un sparadrap usagé dans un pédiluve. Après, si ce film — coqueluche de tous les festivals où il est programmé et lave les consciences — parvient à faire baisser les actes homophobes en-dessous de la ligne de flottaison, ce sera déjà ça de gagné...