Vendredi 18 novembre 2022 C'est dans le cadre du Festival de La Chaise Dieu et à l'issue d'une résidence d'une semaine que nous pourrons écouter le duo de guitares composé de Thibault (...)
Les "joujoux" du jubé
Par Alain Koenig
Publié Mardi 2 juillet 2019
Photo : Damien Guillon © B.Pichène
Passion selon Saint-Jean
Abbatiale Saint-Robert
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
Festival de La Chaise-Dieu / Fier et altier, le promontoire de l'Abbatiale Saint-Robert domine le granit alentour. Par son imposante stature, musicale et symbolique, le phare de cet estuaire spirituel évoque la traversée de noirs rivages de l'Antiquité.
Jean-Sébastien Bach, encore et toujours, convoquera les anges et démons de sa fulgurante Passion selon Saint-Jean. Le pathos, le symbolisme des nombres, l'envoûtant ostinato des cordes du chœur d'ouverture, la troublante sensualité de Jésus ou de la mort (Ruht wohl), l'efficacité et la concision du chef d'œuvre éblouissent autant qu'ils perturbent. Damien Guillon n'a de leçon à recevoir de personne. Il naviguera au sextant dans ce pacifiste océan, épaulé du chœur de chambre Mélisme(s) et de son toujours "Céleste Banquet". Les "Anges Musiciens" l'auront précédé en la Collégiale de Saint-Bonnet-le-Château - une première - juchée sur son piton exposé au septentrion. Josquin, Tallis ou Gibbons auront ainsi pavé la voie à cette édition 2019.
Éclectisme et fondamentaux
Si la musique sacrée reste l'acrotère du Festival de la Chaise-Dieu (Scarlatti, Haendel, Bach ou Brahms), les ornements viendront cette année du répertoire symphonique, jouissant en 2019, d'une "tribune" digne des orgues de l'abbatiale. La toujours grandiose Neuvième Symphonie de Beethoven dirigée par Jérémie Rhorer, l'inoxydable 40e Symphonie de Wolfgang, le voluptueux Concerto pour violoncelle de Haydn, ou le très arctique Concerto pour piano de Grieg. De plus, le geste musical baroque de la dévotion sera assis cette année "ad dexteram patris". Lauriers sur la croix, le Martirio de Santa Teodosia de Scarlatti donnera l'occasion d'entendre ou ré-entendre les sublimes voix d'Anthéa Pichanick, Emmanuelle de Negri, ou le très sensuel ténor, Emiliano Gonzalez-Toro. Les Larmes de la Vierge couleront aussi sur les fossettes des Talens Lyriques de Christophe Rousset, par le truchement de maîtres dits "mineurs", mais pourtant si enthousiasmants : Rossi, Perti, Ferrandini, Vinci.
Festival de La Chaise-Dieu, du 22 août au 1er septembre à La Chaise-Dieu (Haute-Loire) et dans divers lieux
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