Ce week-end / Le festival du film de voyage Curieux Voyageurs sera de retour à Saint-Etienne en ce mois de mars, flanqué d'un riche programme et de quelques nouveautés.
Après deux ans d'absence in-situ (une édition annulée, une autre uniquement en ligne), mais aussi deux ans d'enfermement, d'incertitudes, de repli sur soi contraint, d'écrans interposés, et plus généralement de privations, cette 43e édition du festival Curieux Voyageurs se veut celle des « retrouvailles », conçue pour faire du bien. Une occasion de renouer avec les projections en salles, de rencontrer des réalisateurs, photographes, écrivains, de partager les souvenirs, expériences et émotions ramenées de ses propres voyages... Pour un moment sans doute privilégié, tant on a aujourd'hui soif de liberté d'aller et venir, et de partager avec l'Autre.
Diversité des voyages
Dans la digne tradition de ce qui fait son identité, le cru 2022 des Curieux Voyageurs mettra notamment l'accent sur des films (21 au total) reflets de la diversité du voyage, engagés, tournés vers l'avenir de la planète et des civilisations. Ou comment bouger pour rencontrer, bouger pour découvrir, bouger pour comprendre, bouger pour contempler, ou encore, bouger pour partager. Chaque projection sera suivie d'un temps d'échange avec le réalisateur du film ou l'un de ses protagonistes, et deux d'entre elles donneront lieu à des débats autour de thématiques ciblées.
Au rayon des habitudes, on retrouvera le village des globe-rêveurs, avec expos photos, animations et ateliers, ainsi que le traditionnel prix littéraire. A noter deux nouveautés importantes, avec cette année des projections dès le vendredi après-midi, et des séances accessibles aux personnes sourdes et malentendantes.
Curieux Voyageurs, vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 mars à l'Espace Fauriel de Saint-Etienne.
La planète et son avenir, sujet de nombreux films
Si le festival a toujours accordé une large place aux films abordant les questions de la nature et des rapports que l'humanité et les civilisations entretiennent avec elle, la thématique prend forcément davantage de sens à mesure que l'urgence de la question environnementale s'installe dans le débat public. Parmi la sélection, on retiendra ainsi Till Tomorrow, qui interroge la place de la nature dans les sociétés humaines, grâce à la rencontre avec des peuples qui entretiennent encore un lien privilégié avec la nature. Dans une dynamique plus historique, Odyssées Blanches revient quant à lui sur les expéditions des aventuriers des années 50, partis à l'assaut des pôles, et premiers à découvrir que les glaces sont les gardiens de la mémoire du climat. Enfin, Une Terre sans abeilles se propose d'explorer les solutions mises en œuvre à travers le monde pour tenter de préserver les populations de ces insectes, qui meurent chaque jour... Par millions.
Rencontrer l'altérité
Voyager seul ou à plusieurs, pour voir, mais surtout pour rencontrer celui qui est profondément différent de nous, mais qui pourtant nous ressemble. Comme chaque année, le festival met en avant des rencontres avec l'Autre : In the Eyes of, qui raconte l'histoire de Julie et Vincent, partis un an à la rencontre de 5 enfants de Papouasie, de Namibie, d'Iran, d'Indonésie et d'Islande ; Zanskar, les promesses de l'hiver, qui retrace les quelques mois d'hiver passés par Caroline Riegel au sein de la communauté des nonnes de Tungri ; ou encore, Requ'in roll, qui revient sur le parcours de 4 jeunes aventuriers partis à la rencontre, non des Hommes, mais des requins réputés pour être les plus dangereux de la planète. Trois films au plus proche du réel, pour effriter fantasmes, croyances, et a priori.
Challenge accepted !
Parce que voyager comporte bien souvent l'idée d'un dépassement de soi, certains films retracent par ailleurs les parcours fous de ceux qui, un beau jour, partent littéralement « à l'aventure ». Avec Into the Ride, on suivra ainsi le cheminement de deux frères passionnés de VTT freeride, lancés dans un trip de 9000 bornes en vélo, du Mexique au Canada.
2000 kilomètres, un sac sur le dos, et de bonnes chaussures... Avec Chemins de vie, marcher vers son essentiel, on accompagnera Pauline sur le chemin de Compostelle. Quatre mois pour relier Paris à Santiago, ou comment marcher pour se trouver soi-même.