Fête des Lumières / Pour la deuxième année consécutive, Les Subs s'inscrivent dans la Fête des Lumières lyonnaise. Quatre soirées de danse et de musique par l'Atelier des Artistes en Exil et par le collectif chorégraphique A/R et le CNSMD. Leur scène ? Celle qu'a confectionnée pour eux, sous la verrière, Nicolas Paolozzi avec des tubes de néons. Sous le Kraken toujours rugissant, Les Subs deviennent aussi un lieu d'escale de la Fête, restauration comprise.
Sous le Kraken, une terrasse
Il devait replier ses tentacules le 15 octobre en même temps que la fermeture de la terrasse. La Ville a souhaité que l'installation géante en bois de Khaled Alwarea, Mike Shnsho et Layla Abdulkarim reste jusqu'à la Fête. Le Kraken sera finalement démonté à partir du 19 décembre, après le dernier spectacle de 2022 aux Subs et ira en recyclerie, à l'exception de sa structure centrale (la charpente) qui sera entièrement déconstruite et servira à élever la Halle agriculturelle de la Sauvegarde à la Duchère. Les Subs vont accueillir pendant ces quatre jours de Fête des Lumières quatre foodtrucks avec crêpes, rôtisserie, châtaignes grillées, plats indiens, mais aussi un bar avec vin chaud et bières de Noël... L'autre point restauration du même type sera place Bellecour.
Sous la verrière : lumières, musiques et danses
En 2021, la (très belle et intéressante) œuvre lumineuse de Jordi Gali, vue par 8000 personnes, se trouvait à la place du Kraken. Cette année, c'est sous la verrière que ça se passe avec les sept tours totems créées par Nicolas Paolozzi. Depuis 2011, il travaille la lumière, notamment avec des néons. À la Fête, il a parfois mis son travail au service de la signalisation comme avec Tower en 2019 à Bellecour, Cordeliers et place Louis Pradel.
En 2018, il disposait cinq totems dans le même but mais cette même année, il livrait surtout son œuvre la plus remarquable : une sorte de bête des fonds marins qui n'était pas sans rappeler le Kraken, Abyss, composée de quatre grandes structures métalliques autour desquelles se greffaient des néons qui s'allumaient au gré des connections des passants. Aux Subs, Nicolas Paolozzi construit plusieurs tours, pas forcément très hautes, avec des échafaudages, pour dessiner des tableaux aux traits horizontaux, verticaux ou obliques, plus ou moins denses ou clairsemés. C'est une véritable scénographie animée par pré-programmation et en live.
Au bal
Les 8 et 9 décembre, le bal qui s'y déroulera se nommera "Sapés comme jamais". Il est le fruit de l'Atelier des Artistes en Exil, auquel les Subs sont très fidèles. Ils vont ambiancer la verrière avec de la rumba congolaise et les tambours de Brazzaville qu'amènent le danseur Daouda Nganga et le musicien Mass Bintsamu Massamba. Lesquels ont convié une trentaine de danseurs amateurs lancés dans un concours d'élégance inspiré de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes). Le public est invité à entrer dans la danse !
Les deux jours suivants, place à "Shake Shake Shake". C'est le collectif lyonnais A/R (Paul Changarnier, Thomas Demay et Julia Moncla) qui signe une création spécifiquement pour cet évènement et promet de « rentrer dans un battement collectif et intime [avec] de la lumière qui envahit les corps en mouvement, des souffles habités par les percussions et la musique électronique ». Ils ne font pas cela seuls, mais avec la collaboration des élèves du CNSMD (et leurs professeurs) des classes de percussions et de danse, ce Conservatoire national supérieur voisin des Subs où le trio de danseurs-chorégraphes s'est formé.
Pour compléter la participation des Subs à la Fête des Lumières, le lieu sera le point de ralliement des professionnels européens de la lumière avec la tenue du Lyon Light Festival Forum les 8 et 9 décembre, car la Fête n'est pas qu'un divertissement mais aussi un champ d'exploration d'ingénierie et de création artistique.