Bercé par les tubes, on en avait oublié l’intrigue… 43 ans après, celle-ci nous revient en pleine pomme. Dystopique lors de sa création en 1979, le sens de Starmania n’a jamais été aussi proche du réel qu’il ne l’est aujourd’hui. La violence des villes, la solitude qui pèse sur leurs habitants, l’urgence environnementale, les questions d’identité de genres, l’irrépressible désir de célébrité, la communion de la politique et du star-système : Plamondon et Berger avaient vu juste.
Depuis son lancement en novembre dernier à la Seine Musicale, la version 2022 de l’opéra-rock révèle ainsi son incroyable intemporalité. À la mise en scène, le chouchou de la scène contemporaine Thomas Jolly exprime toute sa passion pour les mises en scène démesurées, les néons de lumières qui fendent l’obscurité, le spectacle à destination de tous les publics. Job en or pour lui, mais également pour les artistes inconnus qui exposent tour à tour leur talent au grand jour, comme Balavoine, Chicot et Thibeault en leur temps : Alex Montembault, Côme, Maag. Standing ovation à chaque fois, que dire de plus, à part qu’il reste quelques places ?
Starmania, 4 représentations du 3 au 5 mars au Zénith de Saint-Étienne
