Les fantômes de Flavie Cournil

Ce mois ci, la galerie associative l'Atelier du coin, présente deux artistes locaux : Flavie Cournil, artiste plasticienne et Guy Morisson, photographe.


Du 13 janvier au 4 février l'Atelier du coin présentera Bleu dessus, jaune dessous, flou entre les deux, une proposition de Flavie Cournil, jeune artiste plasticienne diplômée des Beaux-arts de Limoges. Au départ spécialisée dans l'édition de livres d'artiste et inspirée par les métiers de l'artisanat, sa recherche plastique se rapproche des intentions du mouvement «support surface». Couleurs vives acidulées, bonbons en gélatine, implants mammaires : un champ de méduses échouées ? Attaque martienne ou lampe design ? A chacun la possibilité d'entrevoir ce que lui conteront ces formes objets.  Flavie Cournil emploie des formes simples, dispose ses objets sur des étagères. «Ce sont des formes abstraites mais pas intimidantes, elles nous sont familières.» Sur une étagère murale, un empilement d'objets fantômes, empreintes translucides, spectre d'objets manufacturés. De petits ouvrages sont à dispositions, au fil des pages comme une superposition de radiographies, les motifs de paraffines évoluent, se déplacent. Flavie Cournil questionne en prélevant. Elle carotte la forme de l'objet. « J'aime que la matière, la forme et la couleur soient une seule et même chose ». La paraffine (clin d'œil à la pellicule hermétique des confitures maison) obstrue la matière papier ; la page translucide aspire au jeu, un ludisme entre la forme et ce qu'elle donne à voir. Dans la série de formats Valets,  dédicace au primitivisme, Flavie Counil développe une séquences de dessins abstraits, appel généreux à notre imaginaire, ce sont des signes, on imagine des chromosomes, traces urbaines ou enseignes lumineuses ? Flavie Cournil compose, suggère, questionne le langage des matériaux.

Figuration

Du 10 février au 17 mars, c'est au tour de Guy Morisson. Photographe roannais qui se démarque par ses  installations, Guy Morisson traite de différents thèmes humanistes et s'appuie sur la figuration des corps, les détails, des fragments. Dans sa précédente exposition Frontière il recherche le dialogue, sous forme de jeu. Il invite les autres à participer à la fabrication de l'image. Il propose d'abord une idée et émerge alors un bricolage entre les intentions de l'artiste et l'imagination des participants. En général, Il utilise surtout l'argentique, expérimente le noir et blanc et accorde une priorité à l'installation en proposant une mise en espace de ses photographies.


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