Full of love

Parler d'homosexualité… Treize artistes collaborent à une mise en lumière des injustices que subissent toujours les homosexuels. Blandine Leroudier organisatrice et participante de l'exposition «Le droit d'aimer» nous propose un bel espace de liberté et de résistance.


C'est un vocabulaire revisité à travers diverses techniques qui interroge le sens des mots et des préjugés, une exposition où témoignent les genres. L'Atelier du coin propose un espace d'expression et de réflexion autour de la difficulté d'être face à une société clivante, le problème de la visibilité, mais surtout un regard sur la question des droits de l'homme. La communauté gay est en effet la seule à laquelle on interdise encore le mariage et la parentalité. Les poupées coussins aux visages sérigraphiés chez Inkoozing de Laura Caruana, dérident doudous et objets transitionnels en questionnant l'identité et la parentalité. Laura Caruana réalise la série Le Droit d'être parents, une métaphore textile du couple et du désir d'avoir un enfant. « J'ai fusionné deux corps amoureux asexués (pour que les deux sexes puissent s'identifier) et gardé les deux têtes (car chacun garde sa personnalité). La création d'un entre-deux. Sur ce corps, j'ai cousu une échographie d'un fœtus imprimé pour signifier l'attente de l'enfant, trop longue pour le couple homosexuel. » Nous apercevront une série dephotographies de Lydia Daniller, ses portraits de la communauté gay de San Fransisco où elle cherche a créer des images vraies et pleines d'émotion mêlent humour et sentiments. Isabelle Roptin-Saillant participera avec ses installations textile. Une grande toile, peinture figurative à l'huile Ce que je suis ne peut -être aimé de David Morel, illustrera le thème de l'identité sexuelle.

Espaces de résistance

Nous retrouveront les Installations de Jeanne Gaultier, Les céramiques de Laurent Amblard et, enfin, pendant un an Jacquie Barral s'est dessinée en homme, avec vingt ans de plus, dans une série de travestissements divers. Autoportrait travesti, ces réalités mouvantes, font éloge de la puissance du processus de maturation des corps, qui modèle la norme. « Je parlerai du dessin comme moyen magique pour une petite fille de changer de sexe {…} la recherche d'un universel à travers soi-même. » Nous découvrirons le mobilier revisité de Carine Laurent, pour cette exposition, elle s'appuie sur les clichés, choisit un humour décalé : deux fauteuils en palette de bois «un tarlouze» rose fleuri très gay et un autre «plutôt blutch très garçon manqué». Nous rencontrerons la poésie des ceramiques de Maud Salençon, le travail des potières Elodie Bouesnard, et Blandine Leroudier, les Photographies d'Orietta Lunghi, et de Shauna Steinbach. Si la conception d'égalité évoque la pluralité des différences, la norme universelle à tendance à les rejeter, cette exposition propose un langage visuel introspectifs en appel à l'expression de l'individu.

Le Droit d'Aimer, exposition collective à l'atelier du coin du 11 mai au 16 juin 2012, vernissage le 11 mai à 18h30.


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Sur un air de Chanel N°5