Un planétarium, késako ?

Un planétarium est un dôme abritant un système de projection destiné à reproduire le ciel étoilé et plus encore. Lieu de culture et de découverte, il permet à tous un accès ludique à la compréhension des sciences de l'univers. Éric Frappa, directeur scientifique du Planétarium de Saint-Étienne


Les premiers mécanismes destinés à reproduire le mouvement des astres se perdent dans l'Antiquité. Le principe de l'astrolabe apparaît vers -150. La machine d'Anticythère, découverte dans une épave au large de la Grèce et datée de -87, est un astrolabe complexe à engrenages qui permettait de prévoir les éclipses. Depuis le treizième siècle, les planétaires, mécanismes en volume, représentent le déplacement des planètes. Mais tous ces systèmes ont pour inconvénient d'être de petite dimension. En 1923 à Munich apparaît le premier projecteur de planétarium. Au lieu d'être regardée directement, la machine projette son contenu sur une voûte sous laquelle s'installent les spectateurs. Le développement des planétariums peut alors commencer pour le plus grand nombre ! DES SALLES DE PLUS EN PLUS PERFORMANTES D'abord équipés d'un projecteur optique et mécanique, les planétariums évoluent vers des solutions numériques de plus en plus performantes qui apportent le déplacement dans l'espace. De nombreuses innovations voient le jour pour améliorer la simulation de notre environnement à grande échelle : augmentation de la puissance des ordinateurs et de la résolution des projecteurs vidéo, fibre optique, couplage projecteur optique/solution numérique (planétarium hybride), 3D stéréo, etc. Le planétarium de Saint-Étienne a ainsi suivi les évolutions techniques depuis son ouverture en 1993. Premier équipement en Rhône-Alpes, il fonctionne d'abord avec un projecteur opto-mécanique, puis évolue en 2003 vers le numérique, avant de s'équiper pour la projection 3D en 2012 (premier planétarium 3D en France). Il faut noter que depuis un quart de siècle le domaine des planétariums est bien représenté à Saint-Étienne : à côté du planétarium stéphanois, la métropole abrite le seul fabricant français, RSA Cosmos, qui occupe le marché parmi des constructeurs allemands, américains ou japonais.

Astrolabe persan du XVIIIe siècle (crédit : Andrew Dunn) 


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