Rhino féroce et frappadingue

A l'image du nouveau visuel imaginé par le graphiste stéphanois Alex Mikaël (clin d'œil au célèbre test des tâches de Rorschach), le Rhino Jazz(s) cuvée 2012 s'affiche comme l'année de toutes les folies avec une programmation tous azimuts. NR


La palette annoncée est en effet follement riche : de l'Europe aux Amériques avec des escales au Maroc, au Mali et au Moyen Orient, jazz, blues, world, funk, soul, swing, New Orleans, fusion et nu jazz, il y en aura assurément pour tous les goûts ! Au programme notamment, une longue nuit du blues le 6 octobre à St Chamond et quatre soli d'exception avec l'accordéoniste Nano, le guitariste Ulf Wakenius, l'étonnant «one man band» Philippe Ménard et le très méditerranéen contrebassiste Renaud Garcia Fons. Sont bien sûr attendues quelques somptueuses têtes d'affiche comme le bluesman Otis Taylor, la malienne Rokia Traoré ou le légendaire « bass master » Marcus Miller, qui électrisera la Bourse du Travail à Lyon le 26 octobre. Mais 2012 sera aussi, incontestablement, l'année des « tributes »…

Mes hommages, madame…

Et pour commencer, le monumental Ray Charles sera à l'honneur le 2 octobre à l'Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, avec le pianiste-vocaliste Davell Crawford et son fabulous band. Le show s'annonce des plus explosifs tant « le petit prince de la nouvelle Orléans » est dores et déjà reconnu pour être un performer capable d'enflammer une salle à lui tout seul (ce qui, au sens propre, serait un sale coup pour le Théâtre Massenet, les stéphanois comprendront !). Le New York Times voit dans le groove de Crawford un croisement entre Stevie Wonder, Billie Holliday et donc Ray Charles, ce qui tombe plutôt bien. Le 14 octobre à L'Horme, la chanteuse China Moses revisitera en quartet le répertoire bluesy des plus grandes chanteuses de jazz. Quelques jours plus tard (le 18) au Nec de Saint-Priest-en-Jarez, le World Saxophone Quartet livrera sa version très cuivrée des grands classiques de Jimi Hendrix, dont l'empreinte funk sur le jazz moderne n'est plus à démontrer. Enfin, le 21 octobre à l'église de Villars, la sensuelle Malia rendra hommage à  Nina Simone, grande prêtresse de la soul décédée il y a dix ans. Accompagnée d'un trio délicat suspendu à ses lèvres, Malia revisite avec la même intensité un répertoire écrit il y a plus de quarante ans. A noter que le jeune public ne sera pas en reste avec quatre formations qui se produiront devant quelques centaines d'écoliers mais aussi dans plusieurs crèches de la vallée du Gier.


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