René Turquois ou la vision "jazzy" du théâtre

Magnifique employé C de l'Atelier volant, René Turquois est le "régional de l'étape", tout juste sorti de l'école du CDN. Il incarne la jeunesse, celle qui tient promesse au plateau. Propos recueillis par Grégory Bonnefont


René, qu'est-ce que cela fait de jouer à Saint-Etienne ?
C'est particulier, c'est marcher dans les rues, c'est chargé de souvenirs. Ce sera une donnée qui va nourrir les représentations. La Comédie, la place du peuple, la rue Sainte-Catherine... Cela me rend à la fois heureux et mélancolique.

Que pouvez-vous nous dire sur l'Atelier volant ?
C'est la première pièce de Novarina qui pour moi est très puissante. Elle est la genèse de son projet artistique. Il a fait ce que Molière aurait pu faire, à savoir un théâtre qui soit un miroir de notre société. C'est du théâtre de la cruauté où le burlesque nous fait rire mais aussi réagir.

Comment avez-vous abordé votre rôle ?
J'interprète l'employé C. Je l'ai abordé avec l'innocence de l'enfant. Il faut accepter d'être bête, de ne pas tout comprendre pour laisser naître l'étonnement. C'est un travail très musical, rythmique, c'est du jazz ! La particularité de l'acteur novarinien c'est l'instinct et non le cérébral. J'ai pu me connecter à ma propre animalité.

Comment voyez-vous la tentative d'évasion de l'employé C dans la pièce ?
Je ne sais pas et ne suis pas sûr que le personnage le sache lui-même. Cela souligne l'art de la rupture propre à Novarina. On peut y voir l'incarnation de la jeunesse. J'ai gagné ma liberté lors de la scène du mât.


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