Ecoutez dire...

...«Ou bien vers le silence, relation intégrale à la réalité intégrale, ou bien vers l'invention de la littérature, mot à mot lettre à lettre en commençant par le début : A noir» Jean-Marie Gleize. Adeline Satre


A caractère privé dans la Rome d'Auguste, la lecture publique bénéficiait d'une vraie fonction sociale, gage certain de liberté de parole, un moyen pour les auteurs de se faire connaître avec leur œuvres en échappant à l'arbitraire des libraires, mais un moyen aussi pour le pouvoir politique de contrôler les productions. Première expression littéraire, la poésie est attachée à l'oralité depuis ses origines, accompagnée de musique, elle a une forme en vers à la recherche de rythme, d'effets sonores, des moyens mnémotechniques naturels à la transmission orale. Sa facture engage le texte à être dit. Au XIXe siècle, la lecture à haute voix trouvait son sens dans les bibliothèques populaires. 1920 voit apparaître la locution «lecture publique», difficile à définir. En 1968, un rapport du plan décennal de développement de la lecture publique est publié dans les «Notes et études documentaires» éditées par la Documentation française. Organisé par Jean-François Puff, en partenariat avec l'Université Jean Monnet, le CIEREC, le Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole et la Médiathèque Tarentaize, le colloque international «Dire la poésie ?» interroge l'histoire, la forme, les enjeux, le développement depuis les années 70 de ce «mode original particulier, autonome d'existence de la poésie». Adeline Satre

Colloque internationnal "Dire la poésie ?", Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole & Médiathèque Tarentaize, du 12 au 14 septembre 2013

 


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