Emzara, le rêve au sein du désastre


Emzara est le nom donné à Noé le patriarche qui fit entrer dans l'arche des couples de tous les animaux. Sommes-nous à la veille d'un nouveau déluge et faudra-t-il un autre Noé, une Maryse Delente pour sauver du désastre les espèces vivantes qui disparaissent, victimes de la violence de la société humaine ? Pour porter haut son engagement pour la nature et la défense de la cause animale, elle s'appuie sur l'art du vidéaste Stéphane Broc, les lumières de Sébastien Lefèvre, le tout accompagné par la musique du prodigieux Requiem de Mozart. A certains représentants du monde scientifique qui en sont encore à reconnaître du bout des lèvres des émotions aux animaux et à parler d'anthropomorphisme, il faut opposer les paroles d'Albert Schweitzer : «Si votre compassion n'inclut pas tous les êtres vivants, alors il vous sera impossible de trouver la paix en vous-même». En effet, les animaux font partie de la chaîne des vivants. Ils portent en eux l'innocence et dans un monde de plus en plus matérialiste, ils n'ont pour se défendre que leurs yeux dont le regard implore les humains de leur prêter attention et de leur rendre un peu d'amour, et le talent d'une Maryse Delente que «sa démarche artistique a toujours amenée à transformer nos vies minuscules en rêves majeurs». Par ce qu'elle va montrer à travers cet engagement, par le choix de cette musique, par sa quête d'absolu et son perfectionnisme, Maryse Delente est peut-être, avec l'art, plus apte que quiconque à défendre une grande cause et à créer un autre monde : au Théâtre du Parc, vendredi 15 novembre à 20h. Monique Bonnefond


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