L'école des cons


Si la femme est l'avenir de l'homme, elle en est aussi son mystère. Et de Molière à Schiaretti, sur la scène le mythe perdure. Tant il persiste, qu'il serait question d'assujettir celle qui ravive nos nuits et embaume nos coeurs. Celle qui pourrait aussi nous être infidèle. Il est vrai qu'aujourd'hui certains tentent à grand coup de burka de divulguer à la femme les grandes vues de l'esprit, ce qui nous empêche d'admirer les grandes vues de son anatomie. On n'éduque pas une femme, on la vit. Dans un lit ou sur une scène et tant mieux s'il y a un lit sur la scène. Christian Schiaretti remonte l'une des plus grandes pièces de Molière qui généra en son temps sa propre querelle.

Finalement cette école des femmes est une école de l'amour. Méandre éternel dans lequel notre temps s'est perdu. Arnolphe éduque Agnès, qui lui est promise à son insu. Cette dernière aime Horace. Celui qui lui a pris le... Molière revendique le droit d'aimer. Si les mécanismes de la farce et de la comédie s'entremêlent à merveille dans la mise en scène de Schiaretti, ce qui demeure redoutable c'est la découverte de l'amour que Arnolphe porte à Agnès, la jalousie endossant le rôle du révélateur. Campé par un remarquable Robin Renucci, nous serions tenté de réconforter Arnolphe, qui a du chien, en lui conseillant d'écouter Ferré qui disait: "qu'on laisse venir à nous les chiennes puisqu'elles sont faîtes pour ça".

L'école des femmes, le mardi 22 et le mercredi 23 octobre à 20h au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon


<< article précédent
Zoom sur… Etienne de Crécy