Le scénographe du pornographe


Alain Besset fait partie de ces hommes réunissant les deux facettes du poète si chères à Daniel Pons : le fou et le créateur. Les méninges ont du chauffé à plein pot pour sortir de sa besace le projet hommage à Henry Miller intitulé "Préservez-moi d'être jamais un Sage !". Il fallait certainement un homme de sa trempe pour rendre compte de la vie d'un des plus grands, au sens de vivant, des créateurs du siècle dernier. Alain Besset utilise directement sur scène les vidéos des entretiens de Pascal Vebros avec Henry Miller. Ces "Ultimes entretiens" comportent un peu du nectar de la vie de l'homme, lequel sur son lit de mort clamait encore son amour et sa fascination pour la vie. La meilleure façon apparemment pour commencer le spectacle selon Alain Besset qui veut rendre un temps soit peu justice à la vie du romancier auteur entre autres de "La crucifixion en rose" et de "Tropiques du cancer" et dont la renommée oscillait entre "légende de son vivant" et "grand prêtre de l'obscénité". Les flash-back autobiographiques éduqueront le spectateur dans une traversée de la vie de l'homme qui aima June Smith Miller et Anaïs Nin, comme il vivait entre Eros et Tanatos. Grégory Bonnefont

Préservez-moi d'être jamais un Sage ! Samedi 11 février à 20h30 et dimanche 12 à 15h au Chok Théâtre


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