Tango, partage des sens et de l'Amour

Une musique magnifique, avec des mélodies ensorcelantes d'Astor Piazzolla, des rythmes de Gotan Project et africains, à la Louis Armstrong, des musiques de tango, de Buenos-Aires à Paris. Un couple, sa naissance, «les moments les plus importants» de sa vie. Désir, Passion, Souffrance, Amour qui brûle, Amour qui dévaste mais qui fait vivre. Octavia de la Roza et Camille Colella vous feront vibrer en vous livrant toute une palette de riches émotions. Monique Bonnefond


Comme chorégraphe, Octavio de la Roza cherche «des sujets passionnants». Avec Tango mon Amour, il a mis la main sur des éléments dont la charge émotive captive le spectateur.  «En trois mots, ça lance une bombe. Il y a le tango et un couple. C'est une histoire à trois. C'est peut-être le titre qui donne sa forme au ballet.» Bien que né à Buenos-Aires, Octavio dit : «je n'avais rien à faire avec ça. Je n'ai pas essayé de faire du vrai tango», celui dont on fait, à tort, remonter l'origine à son pays. Le tango n'est pas né en Argentine. Le rythme du tango est né en Afrique. Il vient du tam-tam.

Une représentation moderne du tango... à trois.

«J'ai voulu sortir des clichés touristiques, casser le cliché machiste où l'homme guide la femme», dit Octavio bien loin de l'état d'esprit du «tanguero». Il a voulu montrer la femme d'aujourd'hui, qui dit-il «n'est plus à la même place qu'avant.» Ainsi, dans les portés, magnifiques, on peut voir certaines scènes où la femme «écrase» l'homme. Les rôles s'inversent, dans l'échange et le partage car «au tango, comme en amour, on n'est rien sans son partenaire» Octavio de la Roza a «voulu utiliser le thème de la musique, du tango, en tant que supports qui peuvent permettre de voir l'effet que produit cette musique dans une nouvelle génération. Qu'est-ce que la Passion ? Quel effet ça produit dans un couple d'aujourd'hui ?». Les spectateurs, eux, toutes générations confondues, subjugués, envoûtés, regrettent que ce spectacle magnifique où l'émotion, la fougue, l'Amour avec un grand A, la chair, se déploient dans un débordement de sensualité soit si court. Gageons que, désormais, plus aucun spectateur ne pourra dire «mon Amour» de la même façon.

Tango mon Amour, à La Maison de l'Université le mercredi 20 novembre à 20h30 et au Nec à Saint-Priest-en –Jarez le vendredi 22 novembre à 20h


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