Le rock'n'roll crunchy des Dizzy Sticks

Contrairement à celles et ceux de leurs âges, eux sont plutôt tournés vers le rock anglais style 60's et 70's. Ils s'appellent les Dizzy Sticks, sont cinq sur scène âgés de 14 à 20 ans et viennent de sortir leur premier album éponyme qui fleure bon le rock vintage. Rencontre avec Théo et Loÿs, deux des fondateurs de ce groupe qui navigue hors des sentiers battus. Propos recueillis par Nicolas Bros.


Comment est née l'idée de créer le groupe Dizzy Sticks ?

Théo :
Nous étions trois au départ, il y a maintenant trois ans. Loÿs, qui est aux claviers, Léon, l'autre guitariste du groupe et moi-même. Nous étions tous amateurs de la scène rock 60's et 70's en provenance d'Angleterre. Nous avons alors décidé, alors que nous étions en seconde, de monter un groupe. Alexis le batteur nous a rejoint puis notre bassiste, qui est le dernier à être arrivé alors qu'il avait seulement 13 ans. Il nous a réellement impressionné par sa technique et sa capacité d'intégration.

Pourquoi avez-vous changé de nom en passant de The Smudges à Dizzy Sticks ?

Loÿs :
D'abord parce que les gens n'arrivaient ni à prononcer ni à retenir The Smudges. Et, ce nom, nous l'avions choisi un peu à la hâte, juste avant notre premier concert car il fallait bien donner un nom à notre groupe. Nous avions à l'époque écrit une chanson avec ce mot Smudges et nous trouvions alors que ça sonnait bien. Nous devions changer de nom après ce premier concert mais ça a traîné. Avec la sortie de notre premier album, il était temps de passer à autre chose.

Comment caractériseriez-vous votre musique ?

T. : Rock très années 60's avec quelques touches de blues, de country-western et même un peu de pop. En gros, ca reste du rock'n'roll "vintage" et "crunchy" ! 

Vous venez d'enregistrer votre premier album Dizzy Sticks. Comment cela s'est passé ?

L. :  
Au départ, nous avions un projet avec Clément Paulet, un étudiant en master de musicologie qui nous suivait pour valider son diplôme. Il devait s'occuper de la sortie d'un CD "familial" d'un groupe. Nous n'avions alors pas d'ambition professionnelle. En octobre 2012, nous avons eu la chance de jouer au Fil et nous avons alors rencontré Etienne de Carotte Productions. Il nous a suivi et fait rentrer au sein de sa structure. En avril 2012, nous avons fait une résidence au Pax. C'est alors que le projet d'album prit de l'ampleur puisque Etienne décida de nous envoyer enregistrer au studio 8PM à Lyon, pendant l'été 2013.

Et comment se procure-t-on cet album ?

T. : Pour le moment, il est vente seulement à la fin de nos concerts. Mais une sortie de plus grande envergure est prévue en février 2014 avec Inouïe Distribution. C'est étonnant pour nous que ça aille si vite. À la base, cet album était un petit projet, un peu artisanal. Nos familles nous ont énormément aidé dans sa conception. Le résultat est vraiment sympa.

Avez-vous d'autres projets ?

L. : Nous allons normalement tourner un nouveau clip et nous nous sommes inscrits à plusieurs tremplins musicaux. Nous aurons également un travail de promo à faire pour la sortie de notre premier disque.

Vous êtes encore jeunes, des étudiants, lycéens et même collégiens. Est-ce que vous envisagez de vivre au moins en partie de votre musique après vos études ?

T. : Notre but est de percer et de faire tourner le groupe. Nous sommes par exemple tous les deux, Loÿs et moi, étudiants en musicologie. Nous travaillons ainsi notre culture musicale et notre oreille. Le fait également d'avoir du temps libre nous permet de répéter et de composer.

Quel public avez-vous jusqu'à présent ?

L. : C'est assez varié dans les âges. Certaines personnes retrouvent un son qui leur rappellent les années 60's et 70's et pour les plus jeunes, ils découvrent le rock et sortent un peu de la musique qu'ils ont l'habitude d'écouter. 

Dizzy Sticks, le samedi 21 décembre, au Thunderbird


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