MyKungFu : "Voir les gens lâcher prise grâce à la musique"

MyKungFu, comme son nom ne l'indique pas forcément, est un chanteur pop-rock suisse. Avec son album "Repeat Spacer", concentré de mélodies douces et amères, il étrenne les scènes européennes. Rencontre avec Domi Schreiber aka MyKungFu. Propos recueillis par Nicolas Bros


Pourriez-vous nous expliquer votre parcours musical ?

J'ai commencé assez tard à jouer de la guitare, à 17 ans. J'étais un grand fan de David Gilmour des Pink Floyd, Slash de Guns'n'Roses et de Jimmy Page de Led Zeppelin. J'ai beaucoup travaillé sur ma technique. J'ai ensuite étudié la musique à Zürich en Suisse. Il y a une douzaine d'années, alors que je jouais dans le groupe de rock suisse HNO, j'ai commencé à écrire mes propres chansons. Mais n'ayant personne pour les chanter comme je voulais, j'ai décidé de le faire moi-même... C'est comme cela que MyKungFu est né. J'ai depuis sorti trois albums en Suisse : Romantic Archelogy en 2010, Analog en 2011 et Repeat Spacer en 2012. Ce dernier album est le premier à être sorti en France. Il est toujours un peu difficile de décrire sa propre musique mais je pourrais dire que c'est un mix entre "post-pop" et "epic indie". (rires)
 
D'où vient votre nom ?

"This is MyKungFu" est une citation tirée d'un très mauvais film de science-fiction américain The Core. Un groupe de scientifiques s'enfonce sous terre pour sauver la planète qui s'est arrêtée de tourner. Dans une scène, un gars décrit ses facultés sur un ordinateur avec ces mots : This is my kung fu. Je regardais ce film à la TV et j'ai vraiment adoré cette citation.
 
Sur votre album Repeat Spacer, les titres sont doux-amers et pop. Quels sentiments souhaitez-vous partager à travers votre musique ?

J'ai envie de voir les gens lâcher prise grâce à la musique, laisser de côté le temps, les problèmes et oublier de prendre la sortie sur la route car ils sont pris par le son. Mes chansons sont douces et amères à la fois, c'est vrai. Elles contiennent un brin de tristesse mais également énormément de joie de vivre.
 
Il paraît que vous avez enregistré cet album entièrement chez vous ?

En fait, j'ai enregistré une grande partie dans mon appartement, devant l'ordinateur. Il y a beaucoup de guitare acoustique et de sons de clavier "cheap" que j'adore sur l'album. J'ai également créé de nombreux sons à partir d'ustensiles de cuisine comme des poêles, des couteaux ou des fourchettes car je ne possède pas de percussions chez moi. On peut même entendre un ami faisant la vaisselle en fond. Sinon, j'ai fait une session d'enregistrement pour la batterie, les guitares et les voix aux studios Foodcorner de mon ami Lukas Spessegger.
 
Comment vous présentez-vous sur scène ?

Les lives de MyKungFu sont toujours différents. Je suis amené à jouer en différentes formations selon les concerts : solo, duo, trio, quartet, quintet voire plus. Cette souplesse me permet de faire de très nombreux concerts. A Saint-Etienne, je me présenterai accompagné de deux extraordinaires musiciens d'une vingtaine d'années Giuliano Sulzberger à la guitare et la basse et Seraphim von Werra à la batterie et percussions. Daniel Gisler, mon claviériste préféré sera également là.
 
Vous avez signé avec InOuïe pour la distribution de votre dernier album. Pourquoi ce choix ?

L'équipe d'InOuïe a une approche très innovante pour la distribution de musique. Elle diffuse la musique là où les gens vont la chercher, comme dans les médiathèques. Elle semble savoir ce qu''elle fait donc je lui ai donné sa chance (rires). De plus, ils ont un bon réseau en France, ce qui me permet de me produire désormais là-bas.


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